Le bureau des affaires occultes, Eric Fouassier

Le livre :Le bureau des affaires occultes Volume 1 d’ Eric Fouassier. Paru le 28 avril 2021 chez Albin Michel. 20€90. (360 p.) ; 23 x 16 cm

4e de couv : 

Le bureau des affaires occultes

Automne 1830, dans un Paris fiévreux encore sous le choc des Journées révolutionnaires de juillet, le gouvernement de Louis-Philippe, nouveau roi des Français, tente de juguler une opposition divisée mais virulente.

Valentin Verne, jeune inspecteur du service des moeurs, est muté à la brigade de Sûreté fondée quelques années plus tôt par le fameux Vidocq. Il doit élucider une série de morts étranges susceptible de déstabiliser le régime.

Car la science qui progresse, mêlée à l’ésotérisme alors en vogue, inspire un nouveau type de criminalité. Féru de chimie et de médecine, cultivant un goût pour le mystérieux et l’irrationnel, Valentin Verne sait en décrypter les codes. Nommé par le préfet à la tête du « bureau des affaires occultes », un service spécial chargé de traquer ces malfaiteurs modernes, il va donner la preuve de ses extraordinaires compétences.

Mais qui est vraiment ce policier solitaire, obsédé par la traque d’un criminel insaisissable connu sous le seul surnom du Vicaire ?

Qui se cache derrière ce visage angélique où perce parfois une férocité déroutante ?

Qui est le chasseur, qui est le gibier ?

L’auteur : Eric Fouassier est à Saint-Maur-des-Fossés , le 06 juin 1963. Docteur en droit et en pharmacie, Éric Fouassier est professeur d’université.
Il est professeur de droit et économie pharmaceutiques à la ‎Faculté de Pharmacie-Université Paris-Sud à Châtenay-Malabry.
Il a beaucoup écumé les concours de nouvelles entre 2002 et 2006 et récolté de nombreux succès (prix Albertine Sarrazin 2005, grand prix littéraire de Péronne 2005, prix Harfang 2003…).
Après plusieurs nouvelles publiées au sein de revues ou de collectifs, il publie son premier livre, un recueil de nouvelles intitulé « Entre genèse et chaos », en 2005.
En 2009, il signe son premier roman, « Morts thématiques ». Ce dernier lui vaut de décrocher le prix Plume de Glace au festival du roman policier de Serres-Chevalier en 2011.
Auteur éclectique, Eric Fouassier alterne ouvrages de littérature générale qu’il signe désormais du pseudonyme Yves Magne (« Et puis le silence », 2017) et romans policiers ou d’aventures qu’il signe de son véritable patronyme.
Il est membre de l’Académie nationale de pharmacie ainsi que du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens.
Il est secrétaire du Grand Prix littéraire de l’Académie nationale de pharmacie et membre du jury du prix Védrarias (concours de nouvelles).
Extraits :
« Valentin le suivit des yeux jusqu’à le voir disparaître au coin de la rue d’Arras. Alors seulement, il ouvrit son poing droit et contempla l’objet qu’il venait subrepticement de dérober dans la poche du jeune mathématicien. Il s’agissait d’un menu imprimé, savamment plié de façon à servir de signe de reconnaissance. L’inspecteur songea aux fameux assignats que les Vendéens de 1793 manipulaient pour faire apparaître les mots « la mort de la République. Dans le cas présent, le message était plus court, mais tout aussi explicite. L’en-tête mentionnant le nom du café se trouvait en effet coupé en deux et l’on pouvait juste lire : « sans couronnes ». Tout à fait le genre de profession de foi qu’on s’attendait à saisir sur une personne suspectée de conspiration républicaine. »
« Peu à peu, l’enthousiasme révolutionnaire était retombé. Un calme trompeur lui avait succédé. Les ouvriers et artisans parisiens avaient la gueule de bois. Passé l’euphorie d’une victoire qui leur avait été pour une large part confisquée, ils retrouvaient leur existence médiocre, marquée par la baisse des salaires et le durcissement des conditions de travail. Le trône avait changé d’occupant mais c’était bien la seule évolution notable. Plus d’un en avait pris consciences, non sans amertume. Sous les braises, le feu couvait encore. Et il ne fallait pas être grand clerc pour deviner que le moindre incident, le plus petit prétexte pouvait suffire à rallumer l’incendie »

 

Le billet de Chantal

Le bureau des affaires occultes, Eric Fouassier

 

De temps en temps, on se prend à soupirer après nos lectures, peut-être pas tout à fait enfantines, mais celles qui ont accompagné notre prime jeunesse .. En ce qui me concerne, Les trois mousquetaires d Alexandre Dumas, ou Le Mouron rouge de la Baronne Orczy ont enchanté mes jeudis après-midi de l’époque ! Ces héros au grand panache me faisaient rêver et oublier les heures de solitude. Bien plus tard, j’ai découvert Frédéric H. Fajardie et son Voleur de vent, ou encore Nicolas Le Floch…  Ces héros de cape et d’épée ne peuvent que séduire le lecteur appréciant le roman historique, l’aventure, les énigmes, sans oublier, en passant, les belles amours contrariées.

Et voilà que j’ai rencontré Valentin Verne ! Nouveau héros que l’on peut inscrire dans cette veine du beau ténébreux mystérieux à souhait emporté dans une enquête le menant dans les coulisses du pouvoir. On est en 1830, époque moins attrayante peut-être que celle de la Révolution pour développer une intrigue. Et bien l’auteur Eric Fouassier l’a fait, et son héros, ma foi, est attachant, de par son passé, que l’on découvre peu à peu, son caractère, déterminé et sombre souvent, ses fêlures, que l’on devine. On est à Paris, on va rencontrer des figures célèbres (Vidocq par exemple), on va entendre parler d’inventions ou de techniques nouvelles (l’hypnose, entre autres) … Notre héros sillonne Paris, décor inépuisable, bientôt secondé, presque à son corps défendant, par une jeune actrice qui ne le laisse pas indifférent. Et nous voilà parfois dans les coulisses des théâtres du bld du Crime ! Le récit avance sans temps mort, dans la double enquête du héros, celle qui empêchera un coup d’état, et l’autre beaucoup plus personnelle, qui concerne son enfance propre.

C’est bien écrit, dans une langue précise quand il s’agit d’expliquer de nouvelles techniques ou découvertes, mais sans jamais tomber dans le didactisme lourd. J’ai lu ce roman qui a quelque chose de cinématographique comme on regarderait une bonne série, documentée, distrayante, au héros que l’on a hâte de retrouver ! J’ai aimé ! et si l’on apprécie le genre, roman historique mâtiné de polar, on ne sera pas déçu, je pense par cette lecture plus qu’agréable.

14 réflexions sur “Le bureau des affaires occultes, Eric Fouassier

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