Le livre : Tarmac blues de Gérard Carré. Paru le 20 février 2021 chez Jigal dans la collection Jigal Polar. 19€50. (365 p.) ; 21 x 14 cm
4e de couv :
Léonard Delevigne est le tout jeune patron de la Band, branche spéciale de la brigade des Stups de Paris en charge de la lutte contre le narco-djihadisme.
Milovan Milosevic, commandant dans la même unité, est le « presque » frère de Léonard que ses parents ont adopté lorsqu’ils étaient adolescents. À l’inverse de Léonard, Milo est un homme d’action, pulsionnel et intuitif, pour qui la fin justifie souvent les moyens.
Salomé Delevigne, une brillante avocate d’origine juive hongroise, a rencontré ces deux hommes de sa vie le même jour, une vingtaine d’années auparavant. Elle les a aimés l’un et l’autre, incapable de choisir entre le cérébral et l’aventurier, jusqu’à ce que Milo s’engage dans les casques bleus de l’ONU pour laisser le champ libre à ce « presque » frère envers qui il se sent redevable.
Jüri Ostnik, alias Viking, est le parrain d’un important cartel, incarcéré à Fleury pour détention et tra- fic de drogue. Afin de faire pression sur son mari, Viking donne l’ordre à ses hommes d’enlever Salomé qui est enceinte et prête à accoucher de jumeaux…
« Tout finit toujours par s’arranger… même mal ! »
L’auteur : Gérard Carré est né le à Paris, est un écrivain et un scénariste français, auteur de roman policier, de littérature d’enfance et de jeunesse et de nombreux scénarios pour la télévision.. Il a plus de 80 films, téléfilms et séries à son actif en tant que scénariste, dont Promis Juré, Pepe Carvalho, À Cran, Engrenages ou plus récemment Glacé ou Caïn… Il a sorti en 1982 « Qui vous parle de mourir » ? coécrit avec Didier Cohen, « un roman dur et violent qui ne fait pas dans la dentelle » selon Claude Mesplède et Jean-Jacques Schleret. Il en écrit l’adaptation en 1985 pour le film réalisé par Gilles Béhat, Urgence. Il a été instituteur spécialisé dans l’aide à l’enfance inadaptée puis se consacre à l’écriture.
Extrait :
Tout se passe alors très vite.
Un homme cagoulé ouvre la portière arrière de la Mercedes en brandissant un pistolet automatique. Il saisit le portable de Salomé que lui tend le chauffeur… avant de lui tirer deux balles dans la tête, polluant le pare-brise d’un dégueulis de sang et de matière grise.
Salomé protège instinctivement son ventre en hurlant, comme si cela pouvait émouvoir son agresseur.
— Je suis enceinte ! Des jumeaux !
L’homme s’en branle, qui la saisit par les cheveux, déboucle sa ceinture et l’extirpe violemment du véhicule.
Dans l’Audi, Léonard appuie pour la énième fois sur la touche Réessayer du smartphone, lorsque la tête cagoulée de l’agresseur apparaît sur l’écran connecté.
— Qui êtes-vous ? Où est ma femme ?
— J’ai un deal à te proposer… commissaire.
Le visage cagoulé disparaît de l’écran. L’objectif vacille en glissant vers le corps agenouillé de Salomé : une main humiliante la maintient en position fellatrice par les cheveux, le canon d’un Glock braqué sur sa tête.
Un cri à peine humain jaillit de la gorge de Léonard. Les mots s’entre-choquent dans sa bouche, sèche comme un désert de sable.
— Ne lui faites de mal… je vous en supplie ! Vous avez une femme ? Des enfants ? … Une mère, vous avez forcément une mère !
L’objectif remonte brusquement vers le visage cagoulé.
— On a repéré une balance dans notre réseau de Villiers-sur-Marne… Tu as trente minutes pour trouver son nom et ses coordonnées si tu veux la revoir vivante !
— Quel réseau ? De quoi vous parlez ?
La voix du tueur tonne, tranchante comme une menace.
— Viking !
Léonard blêmit. Puis il reprend le contrôle de sa respiration et répond de la manière la plus persuasive possible :
— Vous vous rendez pas compte ! Chaque agent gère ses propres indics. Ils sont plusieurs dizaines répertoriées dans le 9.4 avec un ou plusieurs noms de code. Ça va prendre du temps avec le peu d’éléments que vous me donnez !
L’objectif quitte de nouveau le visage masqué pour revenir se fixer sur les yeux terrorisés de Salomé.
La voix off du tueur tranche impitoyablement :
— Vingt-cinq minutes !
Communication coupée.
Le post-it de Ge
Tarmac blues, Gérard Carré
A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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merci 🙂 😉
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