Le dernier procès de Victor Melki, Sandrine Destombes

Le livre : Le dernier procès de Victor Melki de Sandrine Destombes. Paru le 07 octobre 2021 chez Hugo Roman – collection Thriller – 19.95 €.  (379 pages) ;  14 x  21 cm

4ème de couverture :

Assaillie par les doutes aussi bien dans sa vie personnelle que professionnelle, la commissaire Maxime Tellier est en disponibilité depuis plusieurs semaines quand un messager anonyme la met sur la piste d’une organisation qui s’en prend à des criminels relaxés par la justice. N’ayant plus les moyens officiels de mener une enquête, elle fait appel au capitaine Brémont, expert en profilage, pour suivre la piste de ces justiciers qui transforment les coupables en victimes.

En dressant le profil de ces vengeurs, Max s’interroge : l’homme qu’elle doit sauver est-il innocent ou coupable ?

L’auteur : Née en 1971, Sandrine Destombes a toujours vécu à Paris.
Après avoir suivi des études à l’Ecole pour les Métiers du Cinéma et de la Télévision de Paris, elle travaille dans la production d’événements et profite de son temps libre pour écrire des polars, son domaine de prédilection.Avec Les jumeaux de Piolenc (traduit en six langues et paru chez Hugo Thriller), Sandrine Destombes a remporté le Prix VSD RTL 2018 du meilleur thriller français, présidé par Michel Bussi. Madame B a reçu en 2020 le prix de la Ligue de l’Imaginaire – Cultura. Le dernier procès de Victor Melki est son huitième roman.
Extraits :
« Elle leva les yeux au ciel en constatant qu’elle avait les mains moites avant même la première sonnerie. Cet homme l’avait toujours impressionnée. Bien sûr, Antoine Brémont était bel homme. Grand, brun, les yeux noirs et le nez aquilin, il se dégageait de lui une certaine prestance. Mais ce n’était pas cela qu’elle retenait. Il y avait sa profession, son statut, mais aussi son charisme. Max avait compris en travaillant à ses côtés que profileur n’était pas un métier à proprement parler. C’était avant tout un état d’esprit. Une capacité à s’abstraire des normes de la pensée. Le capitaine Antoine Brémont était en mesure, le temps d’une enquête, d’oublier les remparts de la société, ses codes de conduite et sa morale. Il éludait toute notion de bien ou de mal pour se substituer aux âmes déviantes qu’il devait appréhender. L’empathie du capitaine allait bien au-delà de ce que le commun des mortels pouvait endurer. Max y voyait une force qu’elle était loin de maîtriser.
C’est pourquoi elle avait été surprise qu’il l’intègre aussi facilement dans son monde lorsqu’ils avaient mené une enquête conjointement, plusieurs mois auparavant. Brémont l’avait traitée comme son égal, lui dispensant parfois quelques conseils sans jamais être condescendant. Il se fiait à son instinct et Max espérait qu’il en serait de même aujourd’hui. »
 
« — Si je suivais votre raisonnement, toutes les religions seraient considérées comme des psychoses collectives.
— Et ?
— Et on parle ici de troubles réels, Max. Les sœurs Papin sont souvent citées en exemple pour appuyer ce principe.
Max grimaça pour indiquer son ignorance.                             
— Deux sœurs considérées comme des domestiques modèles ont décidé un beau jour de tuer leurs deux patronnes. Au moment du procès, les experts ont insisté
sur l’effet d’entraînement du crime à deux pour soulever la thèse d’anomalie mentale. Cela étant, une des deux sœurs a été considérée plus folle que l’autre, si on peut parler ainsi.
L’autre a été jugée comme responsable de ses actes malgré l’emprise de la première. Le procès avait fait grand bruit à l’époque. »

 

La chronique jubilatoire de Dany

Le dernier procès de Victor Melki, Sandrine Destombes

La commissaire Max Tellier est bien connue des lecteurs de Sandrine Destombes. Elle va chercher auprès du profileur et capitaine de gendarmerie Antoine Brémont (rencontré dans Ils étaient cinq) un allié, alors qu’elle se trouve en disponibilité mais néanmoins ciblée par un corbeau. Le duo sera renforcé par Nguyen, futé et geek.

L’ordalie : secte ou gang de justiciers ? (NDLR Ordalie, ou « jugement de Dieu », était une forme de procès à caractère religieux qui consistait à soumettre un suspect à une épreuve, douloureuse…source Wikipédia). Ses membres traquent les personnes ayant commis des meurtres mais disculpés du fait leur état psychologique, leurs altérations psychiatriques : innocentées parce que déclarées mentalement incapables et remises en liberté. Dès lors leurs traqueurs collectionnent les meurtres en série, car plus que le crime, c’est l’impunité qui est l’objet de leur courroux. L’équipe de policiers, sous la houlette de Brémont va mettre ses complémentarités au service des victimes car il semble très probable e l’une d’entre elles soit en train d’expier, de subir, de mourir … Nos supers-flics doivent reconstituer le puzzle de meurtres punis certes mais mal punis aux yeux des membres de l’ordalie, en sillonnant la France sur les traces du corbeau et des tueurs.

Une intrigue complexe et superbement huilée, sur plusieurs lieux et qui explore des cerveaux dérangés. Plus qu’une vengeance, une quête ultime de justice, hors des cadres et des normes. Le titre révèle toutes ses dimensions au fil des pages, par une approche originale, un vrai suspense, qui surprend, comme je les aime !

Lu en version numérique 9.99 €

13 réflexions sur “Le dernier procès de Victor Melki, Sandrine Destombes

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