La GAV : Sébastien Gendron sous le feu des flingueuses, dernière audition. 4/4

La GAV : Sébastien Gendron sous le feu des flingueuses, dernière audition. 4/4

Fin de la Garde à vue de Monsieur

Sébastien Gendron

4e et dernier interrogatoire par Mamie Danièle Ortéga-Chevalier alias Dany Flingueuse 

La GAV, Garde à vue d’un auteur par Collectif polar c’est : 4 interviews d’un même auteur par 4 flingueuses différentes.

La GAV c’est des interviews en direct, du vrai live, en conditions réelles.

Durant 2 jours nous kidnappons en quelques sorte un auteur de polar.

Nous lui demandons de nous consacrer au minimum 6h de son temps sur les deux jours que dure la Garde à Vue.

Et durant ce temps nous lui posons une série de questions en batterie auxquelles il ou elle doit répondre instantanément. Nous ne lui laissons pas le temps de réfléchir à ses réponses. C’est un échange en live. Comme sur un plateau, sur un salon. C’est pas préparé,  ce que l’on recherche c’est la spontanéité. Et croyez moi au réveil ou en fin de journée, nos auteurs sont comme nous, soit pas bien réveillés soit crevés de leur journée. Et là nous les cueillons !

Nous recueillons leurs confidences.

Et c’est celles-ci que nous vous proposons en direct live. ( enfin presque juste en léger différé).

Nous allons vous proposer la retranscription de ces 4 interrogatoires sur 2 jours, 1 en matinée et un le soir entre ce matin et demain après-midi

Allez, place à la GAV de Sébastien Gendron

Dany : Alors est-ce que notre auteur est réveillé ou alors compte-t-il les haricots verts de son sandwich ?

Seb : Me voilà…

Dany : Et moi, rassurée je suis !

Seb : Pourquoi ?

Dany : Dernière ligne droite avant l’incarcération … ou pas !

Seb : Oh ! Pétard !

Dany : Seb, dis-moi, quel est le rôle de l’auteur dans notre société ? Un amuseur ou un lanceur d’alerte ?

Seb : Mince, si je m’attendais.

Alors, je sais pas bien en fait, mais je vais pas non plus faire ma dentelière. S’il doit y avoir un rôle pour un écrivain, à tout le moins pour celui que je connais, c’est à dire l’écrivain de roman noir, c’est celui de tracer un portrait instantané de notre société, et au-delà, du monde dans lequel elle prend place.
Lanceur d’alerte, ça signifierait que le lecteur n’est pas au courant de ce qui se passe en bas de chez lui.

Dany : Quand on s’est rencontrés, tu m’as recommandé de lire Révolution, le sujet va bien au-delà du portrait.

Seb : Et je pense qu’il faut éviter le coté moralisateur qui est pourtant le fossé qui borde principalement notre travail.

Dany : mais encore …

Seb : Ben, c’est le portrait d’une époque quand même. Où partir en vacances est le but ultime à atteindre. 3 semaines les doigts de pieds en éventail pour lesquels on est prêt à tout sacrifier, même parfois sa vie.
Y a des gens qui meurent sur la route des vacances. Moins, mais c’est toujours quand même le cas de plusieurs centaines de personnes.

Dany : Ça c’est la réaction des « otages » mais les protagonistes vont au-delà

Seb : Oui, mais mes personnages, comme souvent d’ailleurs chez moi, se plantent complétement en ayant raison. Ils tentent d’éveiller des somnambules et tout le monde sait qu’il ne faut jamais faire ça. C’est un coup à s’en prendre une.

Dany : Est-ce que tes intrigues ne sont pas des paraboles …

Seb : Si, bien souvent. Les mégalodons en première ligne, bien sûr, notamment.

Le mot « otage », on le sait, sort à peu près à chaque fois que quelqu’un tente de bloquer un système. C’est devenu le mot clé qui fait tout basculer.

Dany : A ceci près que dans Révolution c’est une réelle prise d’otages …
Alors, l’auteur que tu es a-t-il envie d’ébranler les consciences ?

Seb : Oui, mais là où je m’amuse c’est que Pandora détourne l’objet parce qu’elle s’attend à ce qu’on lui sorte le coup de la prise d’otages. Donc, c’est elle qui se prend en otage, elle qui se met dans la position de la personne menacée par l’inaction des autres

Dany : Comment t’est venue cette idée ? Tordue certes mais originale

Seb : On va dire ça. Ça me donne un peu de vernis à mettre sur ma plaque.

Là, pour le coup, une image née d’une photo que j’avais sur un t-shirt : une autoroute avec un pont qui passait au-dessus. Une fille que j’imagine plantée là. Plantée là, sur une autoroute ? Ben oui. Pourquoi ? Qu’est-ce qu’elle fout là ? Ben elle a un flingue sur la tempe. Qui c’est qui la braque, un mec ? Non, c’est elle même. Pourquoi ? Je ne sais pas. Et voilà. J’ai cherché à savoir ce que cette fille foutait là, et j’ai trouvé ça : toute la colère que ce monde suscite en moi je vais la mettre dans cette fille. Et face à elle, des hippopotames qui ne pensent qu’à une chose : rejoindre leur étang. Elle pense qu’elle va pouvoir faire quelque chose de leur condition sauf qu’elle ignore un truc : l’animal le plus dangereux de la savane, c’est pas le lion, c’est l’hippopotame. Si tu te mets entre lui et son étang, il va te pourchasser jusqu’à te tuer.

Au départ, je voulais en faire un scénario et je pensais à Vanessa Paradis pour le rôle. Mais bon, c’était au début des années 2000, je croyais encore en mon avenir de réalisateur.

Dany : « toute la colère que ce monde suscite en moi » … tu es rebelle ?

Seb : Ben y a quand un bon million de raisons d’avoir la quinte, non ?

Dany : Tes sujets sont sérieux et la dérision est donc l’arme que tu as choisie ?

Seb : Oui, quelque chose comme ça, en effet. Mais c’est surtout que ce qu’on nous fait vivre, ce en quoi on voudrait que tout le monde croit (le fric, la valeur travail, la religion, la bonté d’âme, la guerre juste, la politique, etc.) est devenu totalement dérisoire parce que servi à longueur d’année par des gens qui n’ont plus aucune espèce de morale ni financière, ni travailleuse, ni spirituelle, ni démocratique. On évolue quand même dans un monde où la tartuferie est le seul mode de gouvernance appliquée.

Et y a rien qui se profile à l’horizon qui ressemble un tant soit peu à un changement. On a juste une société de plus en plus constituée par des gens qui se murent pour ne plus entendre les promesses pouraves qu’on leur fait.

Dany : L’hypocrisie prend le pouvoir ou le détient depuis un bon bout de temps. Quand tu parlais de trace à lasser hier … tu y pensais ?

Seb : Je parlais surtout de me donner l’impression très personnelle de n’avoir pas vécu pour rien dans un monde où on voudrait nous faire croire que l’individualisme est une tare juste parce que le nombre, la masse a une importance commerciale, donc qu’elle a raison. Au milieu de tout ça, j’ai tôt fait de me dire que je ne voulais pas faire les « 2 huit » pour ramener une paye et faire vivre des gosses, mais tâcher plutôt de faire ce que je veux comme je le veux.

Dany : Se murer, s’isoler ou riposter collectivement ? D’où ma question sur le rôle de l’auteur …

Seb : Ça serait bien qu’on ait ce rôle-là. Le seul problème, c’est que cet aspect-là est un peu une branche morte. Les gens veulent du divertissement. Les mauvaises nouvelles, ils croulent dessous. Le mouvement des gilets jaunes n’a pas été mis en place par des artistes ni des auteurs de romans noirs. Mais par des gens qui en avaient ras-le-cul. Et je me souviens qu’au moment où ça a démarré, du côté des gens de gauche-gauche, ça voyait ça d’un œil un peu soupçonneux, justement parce que ça ne venait pas de chez eux.

Dany : Tu ne peux restreindre le rôle de l’auteur à une activité alimentaire tout de même !

Seb : Non, je ne restreins pas et j’en sais quelque chose : on est quand même très peu à pouvoir en vivre et encore pas confortablement. Mais ça c’est un autre débat.
Cela étant, j’aimerai bien de temps en temp me dire : tiens, je vais écrire une petite connerie pour pouvoir partir en vacances. Ça voudrait dire que le système du livre est redevenu vertueux.

Dany : Je reviens sur ton arme : la dérision ! Un don ou quelque chose que tu as développé au cours des ans ?

Seb : Bah ! Un reflex plutôt, je dirais. Des lunettes avec un verre grossissant qui fait que je vois plutôt les gros poils de nez de David Pujadas que je n’entends l’affolement qu’il tente d’induire à travers son traitement de l’info. Et puis j’aime pas la léthargie dépressive. Je sais pas comment faire avec les gens tristes. Je me sens incapable face à la tristesse. Ça me démunie totalement.

Dany : Parlons de ta relation avec tes lecteurs … te souviens-tu de ton premier salon ?

Seb : Oui, carrément.
Le premier vrai, avec des auteurs que je regardais avec des yeux gros comme des soucoupes et où j’ai failli me planter de prénom sur ma première dédicace, c’était Lens, en 2009

Dany : Tu avais le trac ?

Seb : J’étai super impressionné. Y avait Pouy qui me parlait super gentiment et me racontait tout un tas de conneries, y avait de la Chimay au litre. Et puis y a une dame qui m’a demandé si j’avais les coordonnées de Dick Lapelouse parce qu’elle aurait bien eu besoin de ses services. Le soir, j’ai repris deux fois de la viande en sauce pour éponger.

Dany : Il y avait des voisins connus ?

Seb : Ben oui, quelques-uns quand même ; J’ai plus les noms parce que ça date un peu quand même et que j’ai déroulé du câble depuis. Mais j’avais trois bouquins comme on a trois poils au menton au milieu d’une armée de cadors barbus au coude léger. Bon, j’ai une bonne faculté d’adaptation et plus que tout, je voulais en être. J’ai mis mon foie en surrégime, je me suis remonté les manches et j’ai pris une grosse voix. Je crois que c’est passé.

Dany : Tu sais que les lecteurs ont aussi le trac face à un auteur, surtout s’ils l’apprécient

Seb : Eh ben tant mieux ! Y a pas de raison qu’on soit les seuls à pétocher !

Dany : Justement autant de lecteurs, autant de visions de tes livres. Comment reçois-tu leurs commentaires ?

Seb : La plupart du temps bien. Mais c’est un peu ce que je disais ce matin : c’est compliqué de parler d’un livre, alors avec son auteur, c’est pire encore. Je suis difficilement capable de parler avec un auteur d’un de ses bouquins et je me rends compte qu’entre nous, on est un peu tous comme ça.  A part pour en dire du bien souvent, où c’est plus simple évidemment. C’est dommage d’ailleurs. Alors je me mets à la place d’un lecteur… Pourtant j’aimerais bien, j’y serais plutôt à mon aise je pense.

Dany : Du coup comme le dialogue n’a jamais eu lieu ou rarement, tu ne tiens pas compte de leurs avis …

Seb : Alors de toute façon, que le commentaire me touche en bien ou en mal, je ne tiens pas compte de l’avis pour écrire. Je n’envisage pas une idée en la passant au crible de ce qu’une lectrice ou un lecteur a pu me dire d’un de mes bouquins.

Dany : Et les chroniques des blogueurs ou des journalistes ? Elles peuvent être plus « critiques » parfois …

Seb : Oui, très bien. Après, même si on ne fait jamais qu’écrire le même livre, moi à chaque coup, j’essaie déjà de me surprendre pour pouvoir m’amuser pendant l’écriture, et puis ensuite je constate si le journaliste ou le blogueur réagit de la même façon qu’au précédent ou pas. Jusqu’à présent j’ai plutôt eu du pot.

Dany : Tu parlais de ton éditrice hier et ce matin : une femme donc, elle a le pouvoir d’intervenir sur le fond et la forme. Ça te gène ?

Seb : C’est l’inverse qui m’embarrasserait. Lorsqu’il m’arrive de travailler avec des éditeurs qui se contente d’une correction ortho-typo, ça me décontenance un peu. En fait, mon éditrice, elle joue pour moi le rôle que joue un vrai bon producteur en musique et au cinéma. Une fois que le produit est là, devant elle, on discute de comment je peux faire encore mieux dans la voie que j’ai choisi ce coup-ci. Et à partir de là, je me remets au boulot sur les points qu’elle m’a montrés comme n’ayant pas toute la force requise. Si elle fait pas ça, c’est que j’ai fait de la merde. Et en général, elle se prive pas de me le dire.

Je vais pas faire mon cow-boy, mais oui, une éditrice, un éditeur ça doit être un partenaire.

Dany : C’est en plus un patron non ?

Seb : Ben, non, en fait. Le patron, il t’emmerde pour que tu rendes le boulot. Mon éditrice, si je rends pas le boulot, y a pas de livre à la fin. Le patron dans tout ce merdier, c’est moi à l’origine. Elle, une fois qu’on lance la machine, elle a mis en place un agenda et moi je suis assez sérieux pour le respecter sinon, ben j’aurai fait tout ça pour rien. Bien sûr, je l’appelle patronne des fois. Mais c’est pour qu’elle montre les mails à son grand chef en disant : Eh, z’avez vu, ils me mangent dans la main ces toquards !
Par contre, sans elle, y a juste un manuscrit au fond d’un ordinateur, ça c’est certains.

Dany : Entre le moment où tu as l’idée du point de départ de ton intrigue et la sortie en librairie, il se passe combien de temps ?

Seb : Ça dépend évidemment. Mais ça m’est arrivé d’écrire un bouquin en 3 semaines sèches – et c’est pas pour me vanter. Bam, bam ! comme diraient Medeline et Varenne. Et puis Révolution, entre l’idée avec Vanessa Paradis et le bouquin chez Albin Michel, il s’écoule 17 ans. Où j’ai pas fait que ça, non, j’ai écrit d’autres trucs. Mais voilà, 17 ans avec l’idée au frigo, de temps en temps une tentative, un petit coup de micro-ondes, et puis c’est pas encore ça, ça manque d’asticots, alors je recongèle et puis ça revient me démanger, etc… En fait, à une époque, je disais que j’écrivais vite, mais je me suis rendu compte que je disais n’importe quoi. Il y a quelques romans que j’ai écrit oui en un mois, trois semaines, mais la plupart, c’est beaucoup de trainasserie, d’abandon, de retour, de je t’aime, je t’aime pas et puis tout d’un coup, tu sais pas pourquoi, le truc démarre et tu quittes tout le monde juste pour ça. Au bout du compte, t’as peut-être écrit pendant trois semaines comme un perdu, mais c’est parce que l’affaire était pliée depuis déjà un bail.

Dany : L’écriture c’est l’aboutissement on l’a bien compris, le murissement est long et donc variable selon les sujets. Et la documentation : nécessaire ou pas ? Combien de temps y consacres-tu ? En amont ou au fil de l’écriture ?

Seb : Bonne question parce que c’est un peu comme avec le plan. Je fais assez peu de documentation. Je suis pas bon pour ça. Ce qui fait que mes bouquins ne sont jamais vraiment spécialisés dans quelque chose. Pour parler encore une fois de Révolution, j’ai eu une bourse du CNL pour écrire ce bouquin. C’était de l’argent public, ça m’impressionnait alors j’ai voulu jouer au bon élève. J’ai acheté des beaux carnets et je me suis mis à acheter des livres sur la révolution, sur comment ça marchait, sur les expérimentations de programme alternatifs, j’ai posé des questions à des potes dont c’était le métier, tout ça en me disant : mec, tu t’attaques à un truc, t’as pas intérêt à te vautrer… Et puis, une fois que j’ai eu rempli deux carnets et que je me suis dit : allez, on s’y met… j’avais plus rien à raconter. C’était en 2011 et Révolution s’est arrêté, jusqu’à ce que je retrouve le bon biais pour raconter cette histoire. Et j’ai retrouvé ce biais cinq ans plus tard. J’ai fait deux trois recherches sur les armes à feu pour savoir comment ça marchait et pouvoir frimer moi aussi en disant que j’ai tiré au 357 magnum sur une cible en carton que j’ai ratée, j’ai demandé à mon frangin de me faire une sélection de morceaux du rock révolutionnaire et de m’en faire des chroniques que j’ai insérées dans l’histoire, et puis j’ai revu Network de Sidney Lumet et Vanishing point de Sarafian et je m’y suis collé. Donc comme le plan, pour moi, la documentation ça peut être un bon moyen de ne pas s’y mettre.
Et puis si en cours de route, j’ai besoin d’une info, je décroche mon téléphone. Bon, on verra ce qu’il en est quand j’écrirais la retraite de Russie vu par un loser de l’armée napoléonienne, mais ça c’est pour mes vieux jours.

Dany : Quittons ton métier …
Sébastien, est-ce que tu serais prêt à t’engager, engager ta notoriété, pour une cause ?

Seb : Oh oui, sans trop de problème je pense. Mais faudrait déjà que j’aie la notoriété suffisante pour être appelé.
En tout cas pour que mon engagement compte.

Dany : On a la notoriété que notre entourage nous reconnait !

Seb : Oui, sans doute.

Dany : Je veux savoir : tu es plutôt « Halte aux batteries au lithium, défense des abeilles », ou plus humaniste ?

Seb : Vu que c’est l’humain qui me fout le plus en colère et que ce con nique les abeilles et propose toujours des solutions merdiques pour sauver le monde qu’il pousse chaque jour à sa perte, alors je dirais oui, l’humanisme. C’est encore ce qui s’accorde le mieux avec ma misanthropie de plus en plus voyante.

Dany : Cas d’école : un écrivain débutant vient te voir pour avoir 3 conseils pour réussir … tu lui dis quoi ? à part épouser l’éditrice bien sûr

Seb : En 1) Surtout, n’épouse jamais ton éditrice.
En 2) Lis La vespasienne de Sébastien Rutés, et tu verras qu’on est libre d’écrire ce qu’on veut.
3) Garde-toi de raconter ton histoire avant qu’elle soit écrite, c’est le meilleur moyen de la trouver à chier.

Ou quelque chose d’approchant.

Dany : Donne-moi trois bonnes raisons de lire Chez Paradis …

Seb : 1) C’est comme le meilleur livre que tu as toujours rêver de lire mais en mieux. 2) Y en a des morts dedans, plein ; pas mal de sexe et de gros mots ; des morts encore ; y a de la violence et du sexe ; y a des voitures qui roulent vite.
3) Quand tu l’auras fini, t’auras envie de l’offrir à tout le monde, ce que tu feras tout de suite et en même temps tu voudras absolument lire tous mes autres romans qui sont tous au moins aussi géniaux, bilan tu te ruineras, ta femme te quittera et tes enfants aussi et tu finiras par bruler mes livres et dire partout que je suis un connard. Mais plus tard, tu te souviendras qu’on a passé un bon moment, tous les deux…

Je suis nul en argument commerciaux.

(J’ai bon ?)

Dany : Merci, ça fait envie

Pour en finir avec moi tu as droit à un coup de cœur et un coup de gueule (dans l’ordre que tu veux)

Seb : Un coup de cœur ? Ben j’ai parlé de La Vespasienne de Sébastien Rutès, du coup je vais lui en remettre une couche en attendant son prochain roman qui sortira en mars lui aussi : il faut lire Mitclàn à la noire de chez Gallimard.

Un coup de gueule… je vais pas me faire des amis…

Dany : Allez !!!

Seb : Bon, je dirais que c’est vous qui m’avez poussé à la dire en me plantant un compas dans l’œil. Je trouve qu’il y a de plus en plus de flics qui écrivent du polar et de moins en moins de bandits. En fait même, depuis qu’Hafed Benotman nous a quitté, y a plus de bandits qui écrivent. Et ça manque quand même pas mal d’avoir ce revers de la médaille dans les nouveautés éditoriales du genre. Je vais m’en tenir là pour cet argument, on va dire.

Dany : Merci pour ta confiance et ta sincérité (du moins je peux y croire). Enfin, avant que notre porte-flingue ne t’achève, dis-nous rapidement quels sont les salons que tu as à ton programme dans les semaines (mois ?) qui viennent à part le tien avec ton canapé !

Seb : Je serai en février à Chenove, pas loin de Dijon pour un petit salon polar concocté entre autres par Marie Vindy. Et puis je viens d’apprendre aussi que je serai à Quai du Polar à Lyon le dernier week-end de mars. Comme Chez Paradis sort à ce moment-là, il y a aura sûrement d’autres dates d’ici là. Et pour finir, en avril sortira un court roman jeunesse dans la très magnifique collection Faction chez In8 dirigée par Clémentine Thiébault. Du noir très noir pour les nains, ça peut pas faire de mal.

Dany : Merci beaucoup Sébastien, notre Cheffe arrive …

Geneviève : Voilà un beau programme.
J’espère que tout cela pourra se tenir sans problème

Seb : M’en parlez pas !

Geneviève : Bon je dois avouer que tu as su me convaincre.
Ou plutôt même un peu plus que me convaincre.

Seb : Même en disant des méchancetés sur les flics ?
Ou surtout à cause de ça ?

Geneviève : Aussi après ces 48h de GAV et même si tu es passé tout près de l’infraction contre les fonctionnaires de police, je peux t’annoncer que te voilà libre.

Seb : Yeh !
C’est bon, je peux partir en hurlant foukdapolis ?

Geneviève : Et à moi aussi Hafed me manque.

Seb : On le fête chaque année à Aubusson pour les Nuits Noires qu’il avait permis de mettre en place avec Pouy.

Geneviève : Alors buvons un coup ensemble aussi.
Mais avant de te retirer les bracelets… Dis-moi l’ami JB a-t-il été une source d’inspiration pour toi ?

Seb : JB Pouy est mon parrain dans le polar. Je peux pas dire mieux. Je ne suis pas le seul, mais oui, c’est plus qu’une source. C’est… bon, y a rien à dire en fait. Ce type nous a complétement foutu dedans et le pire, c’est qu’une fois qu’on a été dans la place, et il nous à même pas fait sentir qu’on lui taillait des croupières ». Et j’en connais quelques-uns comme moi qui le regardent encore avec des larmes de joie plein les yeux et des mots d’amour plein la bouche. Vous devriez en parler à Chrysostome Gourio, vous verriez.

Geneviève : Alors Mister Pouy ? Le seul dieu sur terre ?
Moi je vais finir par être croyante.

Seb : Non ! Ni Dieu, ni maitre, ni qui que ce soit selon le précepte de Radio Libertaire ! Faut pas déconner non plus !
A la rigueur, c’est un Pape

Geneviève : Voilà la bonne réponse.

Seb : Merci Mesdames, vous avez été merveilleuses tout du long, d’une douceur de poudre. Me voilà tout neuf.

Geneviève : Vous êtes libre du coup monsieur Gendron

Seb : Merci, j’en ferais bon usage !

Fanny : Ya plutôt intérêt !

Seb : Mes salutations du soir, Mesdames.

Geneviève : Et merci pour tout ce que tu nous as donné.

Seb : Ce fut un plaisir. Croyez-le bien.

Fanny : On garde un œil sur toi !

Seb : Merde !

Geneviève : Oui forcément mais…Plaisir partagé

Dany : Bonne soirée Sébastien, au plaisir de se recroiser dans le sud-ouest ou ailleurs !

Seb : A bientôt. Et bonne soirée.

Fanny : Bonne soirée !

Seb : Bonne soirée Fanny.
Bonne soirée Genevieve, Danièle et Aline.

Geneviève : Merci aussi les Flingueuses. Comme notre auteur vous avez assuré.

Dany : Aline bosse pour assurer ma retraite, je l’excuse donc … elle te salue Seb !

Geneviève : Bonne soirée à vous tous et toutes.
Après tout cela je peux dire sans problème que la garde à vue de monsieur Sébastien Gendron est levée.

Seb : Parfait, je file retrouver ma femme

Geneviève : Moi aussi

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