Le livre : Les miracles du bazar Namiya de Keigo Higashino. Paru en janvier 2020 aux éditions Acte Sud. 22,80 € ; (384 pages) ; 21,50×13,50 cm. Roman traduit du japonais par Sophie Rette.
Poche paru le 6 octobre 2021 aux éditions Babel. 8,70 € ; (384 pages); 11×17 cm.
4ème de couverture :
En 2012, après avoir commis un méfait, trois jeunes délinquants se réfugient dans une vieille boutique abandonnée pour s’y cacher jusqu’au lendemain. Dans le courant de la nuit, quelqu’un glisse une lettre par la fente du rideau métallique. Lorsqu’ils l’ouvrent, les trois compères découvrent qu’elle contient une requête adressée à l’ancien propriétaire, qui s’était taillé une petite notoriété dans le quartier en prodiguant des conseils de toutes sortes à ceux qui lui écrivaient. Mais la lettre a été écrite… trente-deux ans auparavant. Ils décident de répondre à cette mystérieuse demande de conseil et déposent leur missive dans la boîte à lait à l’arrière de la boutique, comme l’ancien tenancier avait coutume de le faire. Aussitôt, une nouvelle lettre tombe par la fente du rideau métallique, elle aussi venue du passé… L’espace d’une nuit, d’un voyage dans le temps, les trois garçons vont infléchir le cours de plusieurs destinées, sans se douter qu’ils vont peut-être aussi bouleverser la leur.
Admiré pour la mécanique parfaite de ses intrigues policières, Keigo Higashino fait une incursion dans le fantastique et réussit un petit miracle de roman, touchant et profondément humaniste.
L’auteur : Né en 1958 à Osaka, Keigo Higashino est l’une des figures majeures du roman policier japonais. Son œuvre, composée d’une soixantaine de romans et d’une vingtaine de recueils de nouvelles, connait un succès considérable. Plus d’une vingtaine de ses ouvrages ont été porté à l’écran et il a remporté de nombreux prix littéraires dont le prestigieux prix Edogawa Rampo ainsi que le prix du meilleur roman international du Festival Polar de Cognac 2010 pour La maison où je suis mort autrefois. Le Nouveau est son neuvième roman à paraître dans la collection « Actes Noirs ».
Extrait :
« — Je reconnais que c’est un peu un jeu pour moi. J’ai commencé à répondre aux défis que me lançaient les gamins du coin quand je me sentais trop replié sur moi-même, et je ne m’attendais pas à un tel succès. Il a des gens qui viennent de loin pour lire tout ça. je ne comprends pas pourquoi ça plait à ce point. Mais ces derniers temps, les gosses ont de sacrées idées, et il faut vraiment que je me creuse la tête pour y répondre. Ce n’est pas facile !
Yüji lui expliqua tout cela d’un ton animé, en riant à moitié. Il allait beaucoup mieux qu’immédiatement après la mort de sa femme, cela ne faisait aucun doute. Sa sœur ne lui avait pas menti.
Au départ, son père prodiguait des conseils amusants, mais il s’était mis aussi à recevoir des lettres évoquant des problèmes beaucoup plus sérieux. Cela le conduisit à modifier son système : les demandes étaient dorénavant à glisser par la fentedu rideau métallique, et les réponses dans la boite au lait. Mais lorsqu’il recevait des questions comiques auxquelles il répondait sur le même ton. Il continuait à les afficher.
Assis en face de la table basse, les bras croisés, devant une feuille de papier à lettres, Yüji ne semblait pas prêt à écrire. Les sourcils froncés, les lèvres serrées. Il paraissait préoccupé :
– Tu as l’air pensif, dit son fils. Le problème est complexe ?
Yüji hocha lentement la tête :
– La demande émane d’une femme. Et le genre de question qu’elle me pose est celui qui me pose le plus de mal.
Takayuki devina qu’il s’agissait d ’un problème de cœur. Son père et sa mère avait fait un mariage arrangé et se connaissait à peine le jour des noces. Il trouvait déraisonnable de demander son avis sur un sujet pareil à un homme de la génération de son père.»
Merci pour ce retour ! J’aime beaucoup les romans de Keigo Higashino, et j’avais vaguement entendu parler de celui-ci. Ta chronique m’a convaincue de le lire.
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Avec plaisir ! Un véritable coup de coeur que je suis heureuse de partager.
Je viens de refermer Les doigts rouges et je suis tout aussi convaincue par un de ses « polars plus classiques » !
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Moi aussi j’aime vraiment les polars de Higashino. Tu nous diras , Caroline,si jamais celui-ci tu le lis, hein ?
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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Merci ☺️
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merci
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