07.07.07, Antonio Manzini

Le livre : Une enquête de Rocco Schiavone : 07.07.07 de Antonio Manzini. Traduit de l’italien par Samuel Sfez. Paru le 4 novembre 2020 chez Denoël dans la collection Sueurs Froides. 22€90. (387 p.) ; 21 x 14 cm

4e de couv :

Rocco Schiavone est le genre de sous-préfet romain qu’on adore détester : mine grincheuse, ton sarcastique et langage fleuri. Dans cet épisode, il se promène dans son passé, déambule dans la Ville éternelle qu’il connaît par cœur, fréquente quelques malfrats et fume des joints, de préférence le matin. Sa femme n’est pas encore devenue le fantôme de ses remords : elle est vivante, passionnée par son travail, dévouée à ses amis. Jusqu’à ce fatidique 7 juillet 2007, jour de sa disparition.

L’auteur : Né à Rome en 1964, Antonio Manzini est acteur, scénariste et réalisateur. Il vit en Italie. Ses romans se sont vendus à plus de un million d’exemplaires dans son pays. En France, c’est son roman Piste noire, premier tome d’une série mettant en scène le capitaine Rocco Schiavone, qui l’a révélé au grand public.

 

 

 

Extrait : 
RUE PIAVE
UN CRIME ENCORE NON ÉLUCIDÉ
On ne parle plus de l’homicide de la rue Piave, où Adele Talamonti a trouvé la mort, criblée de six balles au domicile du sous-préfet Rocco Schiavone, chez qui elle logeait, d’après les déclarations du porte-parole de la préfecture. Qui est entré dans cet appartement pour tuer la pauvre Adele ? Était-elle la véritable cible de l’assassin, ou s’agissait-il du policier ? Nous sommes les seuls à poser encore la question. Il est de notre devoir de rappeler aux lecteurs que certains événements en apparence incompréhensibles ont en réalité une explication simple mais dérangeante. Par exemple ne pas jeter l’opprobre sur un cadre de la police, apparemment protégé par le préfet Andrea Costa. Nous rappelons en revanche que, la nuit du 13 mai, Adele Talamonti a été brutalement assassinée et que depuis, malgré de nombreuses promesses, on ignore tout des commanditaires et encore plus des exécutants de cet homicide. Une seule chose s’est produite : Rocco Schiavone a déménagé. De toute évidence, il a du mal à vivre avec ses responsabilités. Nous espérons que la préfecture ou le juge Baldi apporteront bientôt au journal et aux citoyens des réponses concrètes.
Sandra BUCCELLATO

 Le post-it de la bibliothécaire

07.07.07, Antonio Manzini

Après « Piste noire », « Froid comme la mort « et « Maudit Printemps » ou encore « Un homme seul « Antonio Manzini revient avec une nouvelle enquête du sous-préfet Rocco Schiavone. Séducteur, corrompu, sarcastique, Schiavone est aussi antipathique qu’attachant. Le genre de héros qu’on adore détester… snob, macho et ronchon, il a tout pour plaire pourtant on ne résiste pas à son humour noir.
Mais alors que raconte 07.07.07 :
Rome, 2007. Alors qu’il vient de se faire quitter par sa femme qui a découvert qu’il était corrompu, Rocco Schiavone enquête sur l’assassinat d’un jeune homme de bonne famille. Le mystère s’épaissit lorsqu’un proche de la victime est à son tour retrouvé mort. Peu à peu, Schiavone met au jour un gigantesque trafic de drogue.
On retrouve avec grand plaisir Rocco Schiavone. Ici c’est lui le narrateur de l’histoire, de sa propre histoire.  On découvre une part importante de son passé, avant son drame personnel : un Rocco déjà acerbe dans une Italie peu reluisante. Un roman policier ancré dans la réalité, où Rome, avec tous ses défauts mais aussi ses beautés et son rythme particulier, devient un personnage à part entière. Manzini nous rappelle la force de l’amitié et la subtilité des règles des rapports entre collègues. C’est enfin un hymne à l’amour, une célébration du couple, via Rocco et Marina, qui ont pourtant des échanges houleux mais se retrouvent ensuite, au plus près de ce qu’ils sont. Schiavone vous évoque ses blessures, la perte de sa femme aimée, sa déchéances mais il reste lucide et il sait qu’il est dans le viseur de sa hiérarchie. Dans ce nouvel opus on nous éclaire enfin sur les raison de la mutation de notre policier macho dans le Val d’Aoste où on a croisé Schiavone précédemment.

Aussi, si on aime Rome et les romains, on plonge avec délice dans ce polar écrit sous forme de confession, de souvenirs et de flash-back. Et on adore aussi retrouver le ton particulièrement cinglant de ce polar à l’italienne subtil à l’humour grinçant.

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) et  Le Challenge « Le tour du monde en 80 livres » chez Bidb (Italie).

Une réflexion sur “07.07.07, Antonio Manzini

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