Le livre : Jo le Clito boit la tasse de Claude Picq. Paru  le 6 janvier 2021 en autoédition. 8€99. (181 pages) ; 20×13 cm

« Un flic qui n’aime pas la police qui le lui rend bien », voilà comment je pourrais me définir. Forcément, quand la nouvelle Miss France est retrouvée, au lendemain de son sacre, comme une vulgaire carcasse de mobylette, au fond de la Seine, il n’y a pas grand monde pour se mouiller. Alors qui va au charbon ? Suivez-moi, Joaquim Pereira Fulgado, dit Jo le Clito, dans ce road-trip fluvial mis en scène par la Seine. Pas besoin de savoir nager, je m’occupe de tout. On se retrousse les manches, le pantalon, et on y va ! Je vous attends sur le quai de Choisy

L’auteur : Claude Picq, alias Cicéron Angledroit, alias Isidore Lelonz a toujours vécu en banlieue parisienne. Il est né en 1953 à Ivry, ceinture verte de Paris transformée, entre-temps, en banlieue rouge. Après avoir obtenu son baccalauréat, il entre dans la vie active par la voie bancaire (au Crédit Agricole en 1973), secteur en marge duquel il évolue toujours. Claude Picq participe à près de 30 salons et dédicaces par an, et est suivi par un millier d’internautes.
Il vit à Mennecy.

Extrait :

« Je suis rarement de bonne humeur les week-ends d’hiver. Les jours sont courts, on grelotte. Gisèle qui est sensible à la luminosité, n’a pas la pêche non plus. Je suis rentré tôt vendredi soir. Les bouchons que j’envisageais ont brillé par leur absence dans la nuit noire. Rassurez-vous, je ne vais pas vous raconter du rien pendant longtemps. N’est pas Modiano qui veut. Mais je n’aime pas laisser des trous dans mes récits. C’est ainsi. »

Chronique d’une flingueuse : l’Avis de Sylvie K

Jo le Clito boit la tasse, Claude Picq

Après Jo le taxi Jo le clito j’avoue que cela surprend ! Ce Jo là est un fils d’émigré portugais surnommé ainsi à cause de son nez ! Un ex-policier qui revient par la petite porte en tant qu’auxilliaire mais en presque charge d’une enquête. Une miss France enfin une Dauphine retrouvée noyée. Jo a tout du anti-héros c’est le gars pépère sage et qui aime sa vie pépère. Sauf que la légiste une jolie petite coréenne va lui faire découvrir que « qui vie sans folie n’est pas si sage qu’il croit ». Et de nous le déverrouiller le Jo. Mine de rien cela va lui donner une assurance et il en aura besoin pour s’infiltrer dans le monde des Miss et dénicher le meurtrier.

Dans cet opus on retrouve la patte de Cicéron alias Claude Picq en version allégée mais en gardant ce qui fait le charme et le style de ses polars. Humour, dérision, jeux de mots, locution arrangées, découverte de Paris du 91, ironie. Son petit coup de canif dans le contrat et son immersion chez les Miss avec ses gros sabots font de ce Jo un copain avec qui on a envie de se taper un bon verre de rouge et un bourguignon sur une toile à carreaux rouge dans un de ces petits bistros de sa connaissance. L’écriture à la première personne rends le personnage attachant.

Jo le Clito est le pilote d’une série il sera suivi d’autres aventures, si vous voulez lire un polar qui vous donne la banane, foncez !