Qui voit son sang, Elisa Vix

Le livre : Qui voit son sang de, Elisa Vix. Paru le 6 avril 2022 chez Rouergue dans la collection Rouergue noir. 18€50. (208 p.) ; 21 x 14 cm.

4e de couv :  

Dès qu’il l’a vue, Lancelot est tombé amoureux de Rose. Et depuis deux ans, ils vivaient un bonheur parfait en Martinique, l’île natale du jeune homme. Mais Rose a été frappée par une leucémie, si grave que seule une greffe de moelle osseuse paraît pouvoir la sauver. Or, depuis le décès brutal de sa mère, elle n’a plus que son père, qui a amarré aux Antilles le bateau avec lequel il court le monde depuis plus de vingt ans. Il accepte de faire un test pour mesurer sa compatibilité avec Rose. Lorsque les résultats tombent, c’est la stupeur pour le jeune couple : David Normand n’est pas le père biologique de Rose. Et il disparaît en ne laissant en tout et pour tout qu’une carte du Finistère, où l’île d’Ouessant est marquée d’une croix rouge et de quelques mots sibyllins : « Là où tout a commencé. » Lancelot s’envole pour la Bretagne dans l’espoir fou de retrouver le vrai père de Rose…

Dans ce roman dont l’épicentre est une île de naufrageurs entourée de récifs, Élisa Vix tient son lecteur en haleine autour des destins de quatre femmes marquées par la tragédie. Et c’est un à un qu’il faudra arracher ses secrets à la famille de Rose…

L’auteur : Née à Paris le 17 novembre 1967, Élisa Vix a publié plusieurs romans aux éditions du Rouergue, dont Ubac (2016) et Assassins d’avant (2017). En 2020, elle a reçu le prix Amila-Meckert pour Elle le gibier.
Extraits 
« Avant de rencontrer Rose, Lancelot s’efforçait en toutes circonstances d’imaginer le pire. (…) C’était sa manière à lui de tenir la mort à distance. « 
« Parce que Dieu n’existe pas Lancelot, Dieu n’existe pas. Ou alors c’est un bel enfoiré. »
« Au réveil, la douleur était devenue aussi familière que le chuintement des vagues sur le sable blanc. Certains jours, elle était là d’emblée, explosant dans son cerveau avant même qu’il ouvre les yeux. Parfois, elle restait tapie, surgissant au bout de quelques secondes, le temps que son esprit s’ébroue, se débarrasse de sa gangue de sommeil et reprenne pied dans la réalité. Il chérissait ces secondes d’oubli, ce bref moment où la conscience émerge à peine. »
«  Soudain, il se souvenait. C’était une gifle imprévisible et imméritée. Comme une punition injuste pour avoir volé quelques instants de bonheur passé. Et la douleur étreignait sa poitrine. Il se rappelait que rien ne serait plus jamais comme avant. Même s’il restait de l’espoir, un espoir ténu, entêtant et dangereux. »

Dans le tote-bag polar de Sylviane

 

Qui voit son sang, Elisa Vix

Editions du Rouergue, Rouergue noir, 2022

 

La couverture du livre avec la photo du phare et surtout son titre, « Qui voit son sang », nous rappelle le dicton et on part à L’île d’Ouessant. On partira donc au bout du Finistère, avant les Amériques et les Antilles.

Lorsque j’ai lu les premières lignes du livre et compris que l’on y était aux Antilles, sur une autre île, je n’ai pas pu m’empêcher de fredonner la chanson de Laurent Voulzy, Belle – île en mer, Marie Galante.

La douce mélodie, comme un air de vacances, nous emmène d’une île à l’autre à travers les mers et océans. Cependant, les paroles nous interpellent aussi sur l’isolement, le racisme, la solitude, l’enfance…ces thèmes sont également abordés dans le roman.

Lancelot, tel le chevalier parti chercher le graal devra retrouver le père de Rose, son amour, malade d’une leucémie. C’est avec une greffe de la moelle osseuse de son père, David Normand, qu’elle pourra être sauver. Finalement, celui que l’on croyait le père biologique de Rose, ne l’est pas. Il disparait laissant à Lancelot une carte géographique du Finistère, avec marquée d’une croix rouge, l’île d’Ouessant et un message : « là où tout a commencé ».

Lancelot quitte son île natale la Martinique pour une autre île Ouessant.

Et comme lui suggère Léa, la rédactrice en chef du journal pour lequel il travaille :

Là-bas, en Bretagne, ce sont des paysans ; des marins et ils ont une autre langue…sans parler du folklore » et à laquelle il répond : « un peu comme nous ».

Il espère y retrouver le père biologique de Rose.

On le suit dans ses recherches bretonnes mais on fait aussi un va et vient dans le temps. A chaque époque, un des personnages nous raconte son histoire où se mêlent secrets et tragédie, avec une escale sur une île de naufrageurs. De par leur personnalité et leur détermination, les femmes ont une place importante tout au long du récit.

Peu à peu, les rebondissements, même s’ils sont parfois un peu attendus, permettent de comprendre le dérouler de l’intrigue. C’est avec plaisir que je me suis laissée embarqué sur le bateau de cette aventure.

J’ai commencé avec une chanson, je termine avec une autre.

Les Innocents – L’Autre Finistère (Clip officiel) – YouTube

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