Les Peupliers noirs de Lucienne Cluytens

les-peupliers-noirs-89221Le livre : Les Peupliers noirs de Lucienne Cluytens. Paru chez Ravet-Anceau le 26 novembre 2006 dans la collection polar en Nord. 11€50 ; (256 p.)
Mot de l’éditeur :
Mariette est aide-soignante dans la maison de retraite des Peupliers Noirs à Hénin-Beaumont. Quand sa collègue Danièle lui annonce qu’elle a divorcé et qu’elle s’apprête à se remarier, la jeune femme a du mal à encaisser la nouvelle. Surtout quand elle apprend que l’heureux élu n’est autre qu’un octogénaire qui semble posséder quelques biens de valeur. Mariette se met à soupçonner un trafic. Après la mort d’un des retraités, elle est de plus en plus inquiète et finit par découvrir les agissements délictueux de la directrice des Peupliers noirs, secondée par certains membres du personnel. Malheureusement, elle ne peut rien prouver et avec l’aide d’un SDF, elle va mettre au point un stratagème dont elle n’avait pas mesuré les conséquences.
L’auteur : Lucienne Cluytens par elle même

Je suis née dans le quartier de Wazemmes à Lille, dans une famille ouvrière. Petite, j’ai dévoré absolument tous les livres qui me tombaient sous la main. J’aimais bien raconter des histoires à mes sœurs, à mes amies, et j’ai l’impression de continuer en écrivant des romans policiers.
Après un passage dans l’éducation nationale comme institutrice en maternelle d’abord puis après un diplôme d’orthophoniste comme rééducatrice du langage, je suis entrée au Cned, institut de Lille où j’ai travaillé en tant que chargée d’ingénierie de formation aux concours administratifs.

Bibliographie
- La panthère sort ses griffes, Atelier Mosésu, 2014
- Miss Lily-Ann, Nouvelles éditions Krakoen, 2013
- La mort en guêpière, Ravet-Anceau, 2011
- Les bagnoles ne tombent pas du ciel, Ravet-Anceau, 2010
- Lille-Québec aller simple, Ravet-Anceau, 2008
- Les Peupliers noirs, Ravet-Anceau, 2006
- Le petit assassin, Liv’éditions, 2006
- La grosse, Liv’éditions, 2004

Extrait : 
Mariette, une jeune aide soignante a demandé à un ami de mener une enquête dans la maison de retraite où elle travaille.
Ils ont commandé un croque-monsieur, une salade et un demi pression et tout de suite Mariette a attaqué :
– Alors, comme ça tu t’es fait embaucher ?
– Il suffit de discuter les prix. Les budgets des maisons de retraite sont très serrés, comme partout… Et puis Fauquembert n’a pas été insensible à mon charme.
Les yeux de Mariette se plissent.
– Ça veut dire quoi, cette connerie ?
David sent que le terrain devient glissant, Mariette est capable de s’énerver et de foutre le camp sur un coup de tête. Or, il faut qu’il lui devienne très vite indispensable.
– Non, rien. C’est une blague.
– J’aime pas ce genre de blague.
– J’avais compris. Excuse-moi.
– Si je comprends bien, tu travailles pour des clopinettes. Et la mère Fauquembert, elle ne trouve pas ça louche ?
– Ne t’inquiète pas… J’ai dit que je débutais, que je cherchais à me faire connaître dans des établissements sérieux, ça fait bien sur ma carte… Mais tu sais, le plus beau, c’est que j’ai déjà fait ami ami avec l’infirmier.
– Jacques ? Il s’intéresse au jardinage ?
– Non, mais moi, je me suis intéressé à sa moto. On a causé moteur et maintenant il vient me serrer la main, dès qu’il me voit.
– Et pour l’enquête, on est au point mort, c’est ça ?
– Oh, Mariette, tu charries ! Ça fait à peine huit jours que je suis dans la place. Reconnais que c’est déjà pas mal. Je te promets que, la prochaine fois qu’on se voit, je t’apporterai du neuf.

Le post-it de Ge

Les Peupliers noirs de Lucienne Cluytens

Il se passe d’étranges choses aux Peupliers noires, une maison de retraite du bassin minier. Mariette, récemment embauchée comme aide-soignante, ne manque pas d’être intriguée par le comportement de certains de ces collègues et tout particulièrement par celui de danielle qui a mis le grappin sur un visiteur et ami d’une résidente. Maîtresse affichée de Jacky l’infirmier, elle se remarie avec cet octogénaire qui succombe huit mois plus tard. Son amant de son coté entretien des relations pas très nettes avec certaines des pensionnaires.

Décidée à enquêter sur les agissement suspects de ses collègues, Mariette s’assure le concours de David, un ancien SDF qu’elle a aidé à créer sa société d’entretien de jardin. Tous deux ne sont pas au bout de leur surprises.

Lucienne Cluytens n’a pas son pareil pour décrire les gens ordinaires. Elle nous dépeind avec force un univers clos où se niche les pires bassesses humaines. Une humanité souffrante, parfois jusqu’à l’avilissement, une humanité crasse qui profite de la détresse des autres. Méchanceté, mesquinerie, pleuterie, vilénie, trahison…l’homme est un loup pour l’homme.

Mais heureusement, l’auteur ne se départie point de son humour. Et ce court roman noir bien construit et d’un style alerte met en scène une femme simple qui possède le caractère bien trempés des héroïne tenaces que Lucienne Cluytens sait si bien campé.

C’est corrosif, mordant avec cette pointe de poésie diffuse et caustique comme seule le ton de l’auteur sait le restituer.

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