Le livre : Les Peupliers noirs de Lucienne Cluytens. Paru chez Ravet-Anceau le 26 novembre 2006 dans la collection polar en Nord. 11€50 ; (256 p.)
L’auteur : Lucienne Cluytens par elle même
Je suis née dans le quartier de Wazemmes à Lille, dans une famille ouvrière. Petite, j’ai dévoré absolument tous les livres qui me tombaient sous la main. J’aimais bien raconter des histoires à mes sœurs, à mes amies, et j’ai l’impression de continuer en écrivant des romans policiers.
Après un passage dans l’éducation nationale comme institutrice en maternelle d’abord puis après un diplôme d’orthophoniste comme rééducatrice du langage, je suis entrée au Cned, institut de Lille où j’ai travaillé en tant que chargée d’ingénierie de formation aux concours administratifs.
Bibliographie
La panthère sort ses griffes, Atelier Mosésu, 2014
Miss Lily-Ann, Nouvelles éditions Krakoen, 2013
La mort en guêpière, Ravet-Anceau, 2011
Les bagnoles ne tombent pas du ciel, Ravet-Anceau, 2010
Lille-Québec aller simple, Ravet-Anceau, 2008
Les Peupliers noirs, Ravet-Anceau, 2006
Le petit assassin, Liv’éditions, 2006
La grosse, Liv’éditions, 2004
Extrait :
Mariette, une jeune aide soignante a demandé à un ami de mener une enquête dans la maison de retraite où elle travaille.
Ils ont commandé un croque-monsieur, une salade et un demi pression et tout de suite Mariette a attaqué :
– Alors, comme ça tu t’es fait embaucher ?
– Il suffit de discuter les prix. Les budgets des maisons de retraite sont très serrés, comme partout… Et puis Fauquembert n’a pas été insensible à mon charme.
Les yeux de Mariette se plissent.
– Ça veut dire quoi, cette connerie ?
David sent que le terrain devient glissant, Mariette est capable de s’énerver et de foutre le camp sur un coup de tête. Or, il faut qu’il lui devienne très vite indispensable.
– Non, rien. C’est une blague.
– J’aime pas ce genre de blague.
– J’avais compris. Excuse-moi.
– Si je comprends bien, tu travailles pour des clopinettes. Et la mère Fauquembert, elle ne trouve pas ça louche ?
– Ne t’inquiète pas… J’ai dit que je débutais, que je cherchais à me faire connaître dans des établissements sérieux, ça fait bien sur ma carte… Mais tu sais, le plus beau, c’est que j’ai déjà fait ami ami avec l’infirmier.
– Jacques ? Il s’intéresse au jardinage ?
– Non, mais moi, je me suis intéressé à sa moto. On a causé moteur et maintenant il vient me serrer la main, dès qu’il me voit.
– Et pour l’enquête, on est au point mort, c’est ça ?
– Oh, Mariette, tu charries ! Ça fait à peine huit jours que je suis dans la place. Reconnais que c’est déjà pas mal. Je te promets que, la prochaine fois qu’on se voit, je t’apporterai du neuf.