Le top 10, 2019 des flingueuses, #5 par Mamie Danièle

Le top 10, 2019 des flingueuses, #5 par Mamie Danièle

Comme l’an dernier, en cette fin d’année j’ai demandé aux Flingueuses de me faire un petit classement des lectures qui les avaient marquées en 2019.

Et voici leur résultat.

Le top 10, 2019 des flingueuses,

Le palmarès 2019 de Mamie …

1 – La palme d’or est décernée à …

Et le mal viendra de Jérôme Camut et Nathalie Hug

4ème de couverture : On vous a alertés sur la préciosité de l’eau, vous n’avez pas voulu voir. Alors on vous a assoiffés, et vous vous êtes entretués. Va-t-il falloir que l’on entasse six mille cadavres d’enfants devant vos portes pour que vous réagissiez enfin ?

Bref avis : Éminemment actuel, le sujet de l’avenir de l’humanité nous prend aux tripes et de façon bien efficace. Nous avons en plus du désastre écologique, des terribles conflits de l’eau (passés, présents ou à venir) à confronter notre vie actuelle à la très prochaine existence sous contrôle intégral de l’IA, l’intelligence artificielle.

 

2 – Le grand moment inspiré de la vie réelle de son héros …

J’irai tuer pour vous de Henri Loevenbruck

4ème de couverture : 1985, Paris est frappé par des attentats comme le pays en a rarement connu.
Dans ce contexte, Marc Masson, un déserteur parti à l’aventure en Amérique du Sud, est soudain rattrapé par la France. Recruté par la DGSE, il est officiellement agent externe mais, officieusement, il va devenir assassin pour le compte de l’État.
Alors que tous les Services sont mobilisés sur le dossier libanais, les avancées les plus sensibles sont parfois entre les mains d’une seule personne… Jusqu’à quel point ces serviteurs, qui endossent seuls la face obscure de la raison d’État, sont-ils prêts à se dévouer ? Et jusqu’à quel point la République est-elle prête à les défendre ?
Des terrains d’opérations jusqu’à l’Élysée, des cellules terroristes jusqu’aux bureaux de la DGSE, Henri Loevenbruck raconte un moment de l’histoire de France – qui résonne particulièrement aujourd’hui – dans un roman d’une tension à couper le souffle. Pour écrire ce livre, il a conduit de longs entretiens avec «Marc Masson» et recueilli le récit de sa vie hors norme.

Bref avis : L’action principale se situe au milieu des années 80, pendant une période d’attentats perpétrés à Paris, que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître … : les événements ont cependant une résonance particulière au vu de notre actualité récente. Rythmé et réaliste, précis et haletant, un style efficace, ce « témoignage » sera sans conteste un coup de cœur 2019

Dans la catégorie exotisme, les nominés sont :

 

3 – Et le prix est dercerné à Heimaey de Ian Manook

4ème de couverture : Quand Jacques Soulniz embarque sa fille Rebecca à la découverte de l’Islande, c’est pour renouer avec elle, pas avec son passé de routard. Mais dès leur arrivée à l’aéroport de Keflavik, la trop belle mécanique des retrouvailles s’enraye. Mots anonymes sur le pare-brise de leur voiture, étrange présence d’un homme dans leur sillage, et ce vieux coupé SAAB qui les file à travers déserts de cendre et champs de lave… jusqu’à la disparition de Rebecca. Il devient dès lors impossible pour Soulniz de ne pas plonger dans ses souvenirs, lorsque, en juin 1973, il débarquait avec une bande de copains sur l’île d’Heimaey, terre de feu au milieu de l’océan.
Un trip initiatique trop vite enterré, des passions oubliées qui déchaînent des rancœurs inattendues, et un flic passionné de folklore islandais aux prises avec la mafia lituanienne : après l’inoubliable Mongolie de sa trilogie Yeruldelgger et le Brésil moite et étouffant de Mato Grosso, Ian Manook, écrivain nomade, nous fait découvrir une Islande lumineuse, à rebours des clichés, qui rend plus noire encore la tension qu’en maître du suspense il y distille.

Bref avis : Mongolie et de la philosophie des moines Shaolin, il confirme ici sa grande connaissance des cultures et sa maîtrise des ambiances de l’extrême le tout avec un humanisme rare.

Attention ce thriller palpitant est le premier d’une série dite Kornelius Jacobson du nom du flic improbable de cette aventure, le tome 2, Askja, publié le 02/10/2019 …

Dans la catégorie humour, je retiens avec très grand plaisir ex aequo  en 4ème position :

La vie en Rose de Marin Ledun :

4ème de couverture : Ses parents partis parcourir la Polynésie, Rose – qui s’est installée avec le lieutenant Personne – se retrouve seule pour s’occuper de ses frères et sœurs.
Coup sur coup, elle est confrontée au cambriolage de Popul’Hair – le salon de coiffure où elle fait la lecture –, à la découverte inopinée de sa grossesse et au meurtre de l’ex-petit ami de sa sœur. Bientôt, c’est le meilleur ami de Camille que Rose découvre poignardé.
Entre deux nausées, deux crises existentielles et en marge de l’enquête parallèle qu’elle mène, Rose doit encore s’occuper du suivi scolaire de sa sœur, des peines de cœur de son frère aîné, des plaintes du directeur de l’hôpital où travaille Antoine qui organise des strip-pokers au service gériatrie, de lire Sacher-Masoch aux clientes de Vanessa…
Pendant ce temps, l’assassin continue de s’en prendre aux jeunes gens du lycée où Camille est scolarisée. Un matin, alors qu’elle est censée préparer chez une amie une marche de soutien à la dernière victime, Camille disparaît.

Bref avis : Au cours de ces trop courtes 320 pages, on accompagne les révoltes de l’auteur grâce aux réflexions de Rose qui avec son franc parler, s’insurge contre les travers de notre société, celle du fric, de l’inégalité, de l’indifférence, de la manipulation, de l’ambition. On se demande raisonnablement comment fait Marin Ledun, pour être aussi vrai dans la peau d’une femme : il aime comme une femme, il pleure comme une femme, il exprime ses sentiments, sa colère et ses peurs comme une femme, il conduit comme une femme et surtout il est enceinte comme une femme !

Laisse tomber de Nick Gardel

4ème de couverture :Antoine Spisser est obèse. Ça ne le définit pas, mais ça le décrit assez bien.

Surtout quand il se retrouve en équilibre sur la rambarde d’un balcon à 15 mètres du sol.

Mais ce qui l’a amené dans cette situation est une autre histoire.

Et ce ne sont pas les autres copropriétaires de son petit immeuble qui vous diront le contraire.

Enfin… Ceux qui sont encore en vie…

 

 

 

 

Bref avis : Nick Gardel nous balade dans cette « aventure alsacienne » et son héros n’est pas sans rappeler le « pauvre » Martin de ses débuts (cf. Le cercle d’agréables compagnies) victime des coups du sort incongrus autant qu’improbables. 212 pages, je l’ai dit, de rigolades … mais où va-t-il chercher tout ça ! 212 pages truffées de surprises comme on aimerait en lire d’avantage dans ce monde de brutes, car en fin de compte, c’est bougrement bien écrit !

Dans la ruralité métropolitaine les nominés sont :

6 – Mon prix, je le décerne à Plateau de Franck Bouysse

4ème de couverture : Un couple de vieux paysans, Virgile et Judith, vit à Plateau, un hameau de Haute-Corrèze. En mal d’enfants, ils ont élevé leur neveu Georges dont les parents ont disparu dans un accident de voiture alors qu’il n’avait que 5 ans. Le jeune homme s’installe dans une caravane, en face de la maison de ses parents adoptifs, dans laquelle il accueille bientôt une jeune femme, nièce de Judith.

Bref avis : Le suspense se déroule calmement, à son rythme, sans être pour autant moins efficace car le lecteur trépigne dans ces paysages grandioses. Et les pièces du puzzle prennent petit à petit leur place … mêlant souvenirs et secrets d’enfance, les mêmes somme toute qu’à la ville mais moins anonymes car ici tout le monde connait tout le monde.

Dans la catégorie « je ne savais pas que ça existait et elle ma scotchée la commissaire divisionnaire ! »

7 – Sex Dolls de Danielle Thiery :

4ème de couverture : À Paris, l’ouverture d’un hôtel de passe 2.0, dont les pensionnaires sont des poupées de silicone, ne fait pas l’unanimité. Son jeune propriétaire, précurseur sur le marché du sexe, n’avait pas imaginé les réactions violentes que sa start-up provoquerait… Dans le même temps, l’Office, dirigé par la commissaire Marion, est confronté à une série de meurtres atroces. Trois femmes sont retrouvées mutilées, des parties de leur corps trafiquées afin d’en faire des créatures parfaites. La psycho-criminologue Alix de Clavery, dont l’expertise est indispensable sur ce dossier, a mystérieusement disparu. Si Marion devine que ces affaires sont liées, elle n’imagine pas à quel point. De Paris au Japon, elle traque ce Docteur X qui l’obsède depuis quinze ans.

Bref avis : Comme dans ses précédents romans, l’approche documentaire des investigations policières m’a ravie. Le ton est juste, sans emphase. Un roman bien ancré dans le présent 2.0. Ambiance glauque, enquête dérangeante, interpelante.

8 – Dans la catégorie des valeurs sûres :

Luca de Franck Thilliez :

4ème de couverture :

Luca. Quatre petites lettres pour l’un des romans les plus nerveux et les plus âpres de son auteur. Franck Thilliez ancre son intrigue dans l’actualité. Cette actualité sensible qui secoue régulièrement le quotidien des français : la GPA, le terrorisme, les affaires des grandes sociétés du numérique… C’est peu de dire que l’on vit jusqu’à la dernière ligne une aventure singulière qui marque durablement. L’équipe du commandant Sharko assure toujours autant quand il s’agit de résoudre les affaires délicates. Rien que pour ça, on est prêts à les suivre partout où ils iront !

Bref avis : Que dire des détournements de l’internet, de l’objectif de communication à ce qui pourrait devenir un palliatif à l’absence … ?Un très bon cru que cette parution 2019. La précision et le soin apportés à la démonstration scientifique n’en sont pas les moindres qualités. En prime une visite du Bastion …Franck Thilliez a réussi encore une fois à me surprendre !

9 – dans la catégorie de la mise en scène et des effets spéciaux mais pas que … surtout pas que … :

 Avalanche Hôtel de Niko Tackian :

 4ème de couverture :

Janvier 1980. Un homme se réveille dans une chambre de l’Avalanche Hôtel, situé sur les hauteurs de Montreux. Il s’appelle Joshua Auberson, il est agent de sécurité, et une jeune fille a disparu. Mais tout ceci est-il bien réel ? Janvier 2018. Joshua Auberson se réveille à l’hôpital. Alors qu’il enquêtait sur une inconnue découverte en pleine montagne, il a été pris par une avalanche et est resté quelques jours dans le coma. Malgré la confusion qui règne dans sa tête il est convaincu que ce qu’il a vu pendant son coma est plus qu’une manifestation de son inconscient, Joshua décide de se pencher sur l’histoire de l’hôtel de son rêve, désormais abandonné. Et si la clé de l’énigme se trouvait dans les souvenirs défaillants de Joshua ?

Bref avis : un one-shot qui a permis à l’auteur de bien faire souffrir ses personnages et ses lecteurs, qui reprend des thèmes qui lui sont chers : l’amour maternel est un ciment fort, la quête des origines pour mieux savoir où tu vas, qui tu es et la mémoire dans toutes ses formes.

 

10 – Mon prix de l’angoisse est décerné à Armelle Carbonel pour Sinestra

 4ème de couverture :

Suisse 1942.

Le Val Sinestra, refuse isolé au cœur de la vallée des Grisons entouré de monumentales montagnes, accueille un convoi de réfugiés fuyant les horreurs de la guerre. Des mères brisées au bras de leur progéniture, des orphelins meurtris et atteints de désordres psychiques. Mais là où ils croyaient avoir trouvé la paix, les résidents vont réaliser que le Mal a franchi la frontière avec eux.

Surnommée la ‘nécromancière’, Armelle Carbonel est avec son style viscéral et son extrême maîtrise du suspense en huis clos, l’une des voix les plus captivantes du thriller contemporain. Récompensée à onze reprises, experte en manipulation et rebondissements, la nouvelle référence française du thriller psychologique entraîne le lecteur au coeur d’une véritable symphonie paranoïaque, dont l’intensité suscite une angoisse quasi inédite dans le monde du thriller.

Bref avis :un thriller d’horreur bien noir avec son lot de rebondissements inattendus et de manipulations malveillantes à lire assurément en prenant le temps de l’imprégnation de l’ambiance gore et glauque à la fois. L’auteure a usé du rythme et de l’alternance des situations pour donner aux lecteurs les temps de pause nécessaire pour supporter la tension.

11 – Mention spéciale de la récidive, puisqu’il a été le premier à en parler de l’Intelligence artificielle en 2017 avec sa Tension extrême, mention spéciale IA à votre service Sylvain Forge et son Parasite

4ème de couverture : La capitaine  Marie Lesaux, fraîchement débarquée au sein de la brigade de protection de la famille de Clermont-Ferrand, se voit confier, sous le sceau de la plus grande des confidentialités, l’étrange mission de tester les capacités de son nouveau coéquipier. Valmont, réputé infaillible et doté d’une puissance de travail sans égale, serait capable d’élucider des affaires non résolues, quelle que soit leur complexité.
De fait, Valmont n’est pas un policier comme les autres, mais bien une somme d’algorithmes, un formidable programme expérimental ultra secret à la puissance de calcul phénoménal mis en place par l’État français pour lutter contre toutes les formes de criminalité  : un savant mélange d’intelligence artificielle et de réalité virtuelle que Marie va devoir appréhender pour mieux comprendre le formidable champs des possibles permis par la police 2.0.
Assistée d’Ethan Milo qui a travaillé sur le projet et qui vit cloué dans un fauteuil des suites d’un attentat, mais en but à l’hostilité de certains de ses collègues, la jeune capitaine va mettre Valmont sur le cas du «  suicide  » d’une fillette d’origine africaine retrouvée au pied d’une tour.
La gamine est-elle vraiment tombée toute seule ? Quel crédit accorder à cette rumeur insistante dans les quartiers, entre terreur et légende urbaine, indiquant qu’une «  hyène  »  vaudou, mi-homme, mi-animal, tournerait dans les citées pour «  voler  » des jeunes filles ?
Le fait est que des disparitions ont bel et bien eut lieu et que la population se tait. Un symbole étrange, là où il n’y avait été question que de morts naturelles ou d’accidents, se trouve sur bien des scènes de ce qui va très vite devenir des crimes irrésolus.
Il se trame quelque chose dans l’illusoire banalité des jours…q
Marie et Ethan Milo, aidés du programme Valmont, vont bientôt être confrontés à une épouvantable vérité venue du fond des âges.

Bref avis : Que dire de plus que la 4ème de couverture déjà bien (trop) évocatrice, sans déflorer l’intrigue ? J’ai beaucoup aimé ! Le rythme y est soutenu, les chapitres courts, les personnages attachants et singuliers, même Valmont qui inspire la crainte mais démontre son efficacité contre vents et marées.

 

Moralité : Faut vraiment ruser pour en faire passer 15 alors que la Cheffe en demande 10 !!!

11 réflexions sur “Le top 10, 2019 des flingueuses, #5 par Mamie Danièle

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