Et pour le pire de Noël Boudou

Le livre : Et pour le pire de Noël Boudou 13/05/2021 – Paru le chez Taurnada – collection Le Tourbillon D es Mots . 9.40 €. (256 pages) ;  11 x 18 cm

4ème de couverture :

Bénédicte et Vincent auraient pu vieillir paisiblement ensemble. Malheureusement, le destin en a décidé autrement, il y a vingt ans…
Vingt ans. Vingt ans à attendre… à attendre que les assassins de sa femme sortent de prison.
Depuis vingt ans, Vincent Dolt n’a qu’une seule idée en tête : venger sa douce Bénédicte…
Depuis vingt ans, seule la haine le maintient en vie.
Mais une vengeance n’est jamais simple, surtout à 86 ans.
Il a vécu le meilleur, il se prépare au pire…

 

 

 

L’auteur : Né à Toulouse en 1974, Noël Boudou-Pergay est nouvelliste et romancier.
Il a travaillé quinze ans à l’hôpital de Limoges, avant de s’installer à quelques minutes de Cahors. Il exerce en tant qu’aide à domicile auprès de personnes âgées, et il adore ce travail. Mais ses deux vraies passions sont le heavy metal, qu’il pratique en tant que chanteur au sein de plusieurs groupes amateurs, et bien sûr les livres.
Il tombe amoureux de la littérature en découvrant Stephen King, dont il est aujourd’hui encore un immense fan. Le thriller a eu sa préférence pendant de nombreuses années, avec une plongée dans les univers sombres de ses auteurs : Graham Masterton, Peter Straub ou encore James Herbert. Puis il se met à lire des romans noirs. Deux livres vont lui donner envie d’écrire : 1974 de David Peace et Natural Killer de Pierre Pelot. Il écrit plusieurs nouvelles avant de se lancer dans l’écriture d’un premier roman.

 

 Extraits :
« … ma force physique ne m’a pas été utile si souvent que cela. Observer et trouver les bons mots est bien plus important que de jouer des biceps, la plupart du temps. Je reconnais que mon allure peut dissuader pas mal de types de taper une crise quand je suis dans la même pièce qu’eux, mais ça ne suffit pas. Quand un psychotique a décidé de vous planter avec la petite cuillère qu’il aiguise sur les barreaux de son lit depuis deux semaines, ce ne sont pas cent trente kilos de muscles qui vont l’en empêcher. Il le tentera, en traître, mais il le tentera. »
« J’ai commencé à bosser à 14 ans, et après ma retraite j’ai continué à donner des coups de mains aux copains pendant des années. En gros, j’ai passé ma vie à bosser et j’ai aussi passé le cap de l’âge où tout le monde pense que le truc le plus dur que je puisse faire dans une journée c’est positionner mon dentier correctement sans me pincer la langue. »

 

  

La chronique jubilatoire de Dany

Et pour le pire de Noël Boudou

Vincent est un vieux con, c’est lui qui le dit ! Cet octogénaire poursuit un deuil qui n’en finit pas car la femme de sa vie été furieusement assassinée. Vincent se prépare à honorer ses « violenteurs » comme il se doit, alors qu’ils vont sortir de prison. Pourra-t-il compter sur la complicité de ses nouveaux voisins, sa nouvelle famille, celle qui lui redonne un avenir … ?

Le lecteur est dans la tête de Vincent et réclame justice sinon vengeance dans ce village du Lot, où le Maire, le curé, l’aubergiste et le docteur ont de surprenantes méthodes pour exercer « leur art ». Chronique villageoise à la Leffe et au vitriol.

J’ai trouvé dans le premier roman que je lis de Noël Boudou qui en compte 3 dans sa bibliographie, un style et un humour très efficaces, au service de sentiments douloureux, capables de dédramatiser n’importe quelle mise à tabac ou n’importe quel dépeçage ! Du grand art pour poser LA question : quand la justice vous semble trop clémente, êtes-vous légitime à prendre la relève et finir son travail pour retrouver la sérénité ?

Au-delà de cette intrigue principale, sont tout aussi élégamment posées les problématiques de la vie rurale, du racisme, la puissance de la notoriété, de la vieillesse, de la solitude au service desquelles Noël Boudou a su mettre à profit toute son expérience personnelle, crument certes, mais avec une certaine pudeur néanmoins.

 Lu en version numérique 5.99 €

Je remercie Joël et les éditions Taurnada pour leur confiance et leur succès à dénicher les talents

 

Autres Extraits :
« Je m’endors assez rapidement devant les infos de 13 heures. Non pas que ça ne m’intéresse pas ce qu’ils racontent, ça me sidère. J’ai fait la guerre, alors j’ai vu mon lot d’horreurs, mais ce qu’est en train de devenir ce monde me sidère. Ce que l’homme en fait au nom de son dieu fric ! Déjà le curé et son petit Jésus me les brisent sévère mais là ! Ils détruisent la planète, centimètre par centimètre pour engraisser leurs comptes centime après centime. Les messies peuvent aller se rhabiller, le maître ultime est entré dans la partie et il met une belle raclée à tout le monde. Il fixe les règles du jeu. Le dieu dollar, euro, yen, tient l’Homme par les couilles et il a une sacrée poigne. Les glaciers deviennent des flaques, les forêts brûlent, la mer est une poubelle à plastique et les espèces animales disparaissent les unes après les autres, mais tant que la bourse ne s’effondre pas, tout va bien. Ils ont juste oublié, ces grands puissants, si intelligents et novateurs, que nous aussi on est des animaux, qu’eux aussi sont des animaux et que notre tour viendra à nous aussi. Et en bon misanthrope, je me dis que le plus tôt sera le mieux. »
« Je me retrouve seul. On s’habitue à être seul. On pense que non, au début. Quand la femme qui t’accompagne depuis toujours meurt, on pense que la solitude va devenir notre pire ennemi, qu’elle va nous tuer, mais non. Le pire ennemi, c’est le manque, le manque d’elle, de ses bruits, de son odeur, de sa peau, de la vie joyeuse qu’elle répandait autour d’elle à chaque seconde. C’est lui l’ennemi. La solitude devient une amie. Quand tu en as ras le bol que tout le monde vienne sonner à ta porte pour s’apitoyer sur ton triste sort.
Le manque est l’ennemi.
La solitude est une amie.
Enfin, je crois. »

13 réflexions sur “Et pour le pire de Noël Boudou

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