Le livre : Prendre un enfant par la main de François-Xavier Dillard – Paru le 01/10/2020 chez Belfond. Réédité en poche chez Pocket, Thriller n° 18201 le 23 septembre 2021.
4e de couv :
Prendre un enfant par la main
Un instant. Un seul instant. Elle a desserré son étreinte, lâché sa main, laissé le pire arriver…
Quatre ans après la mort de Clémentine dans un accident de voilier, Sarah n’a toujours pas fait le deuil de sa fille. Rongés par la culpabilité, son mari et elle naviguent encore en pleine tempête. Et soudain : comme une éclaircie… Gabrielle a les cheveux bouclés de Clémentine, les yeux verts de Clémentine. L’âge exact qu’elle aurait eu. Peu à peu, Sarah s’attache à la fille adolescente de leurs nouvelles voisines, comme à une seconde chance. Avis de gros temps à l’horizon…
Cette fois, Sarah ne lâchera pas.
L’auteur : François-Xavier Dillard est né à Paris en 1971. Après des études de droit et de gestion, il intègre un grand groupe énergétique français au service des Ressources Humaines puis à la Communication où il cultive son goût pour l’écriture et la narration. Son premier roman « Un vrai jeu d’enfant » sort en 2012. Prendre un enfant par la main de François-Xavier Dillard est son 7e roman, le 6e en solo.
Extraits:
« — Ça va ? Qu’est-ce qui se passe ?
Marc ne répond pas tout de suite, il a sorti son smartphone et pianote nerveusement sur l’écran de l’appareil. Au bout de quelques secondes qui semblent des minutes à Sarah, il redresse la tête et lui prend la main.
— Rien… C’est juste que… l’avis de tempête est confirmé.
Sarah ne veut pas inquiéter les enfants et elle reste silencieuse. Mais une colère sourde monte peu à peu en elle. Elle se souvient parfaitement des recommandations du type de la capitainerie, au port de Calvi. Plus que des recommandations, cela ressemblait bien à un avertissement. « Si j’étais vous, franchement, je ne traverserais pas, monsieur. Si ça se confirme, ça va être dur, ça va taper dans tous les sens. La mer, entre nous et le continent, elle peut être terrible. »
Une fois de plus, Marc n’en avait fait qu’à sa tête. Il avait prétexté une audience au tribunal pour un de ses plus gros clients, audience à laquelle il devait absolument être présent, avait affirmé que le bateau était solide, neuf, lui avait rappelé qu’il naviguait depuis l’âge de douze ans avec son père. Il l’avait finalement prise dans ses bras et en la regardant droit dans les yeux lui avait dit : « Fais-moi confiance, chérie, ça va aller. » Pourtant, cette confiance, Sarah est en train de la perdre tout à fait lorsqu’elle regarde son mari, le visage tendu, accroché à son téléphone. Il n’a même pas touché à son assiette. Il se lève et repart sur le pont, avant de revenir quelques secondes plus tard.
— Bon, nous allons avoir du gros temps, les enfants. Lorsque je vous le dirai, il faudra que vous restiez dans la cabine. Et vous mettrez vos gilets, bien sûr. C’est valable pour toi aussi, chérie. Enfin, toi, je voudrais que tu sois avec moi, on ne sera pas trop de deux. Je remonte sur le pont… Sarah, tu me rejoins dès que vous avez fini… ? »
« — N’approchez pas, restez où vous êtes, tous. Et puis, vous, dit-elle en s’adressant au curé, gardez votre espérance, gardez vos sermons. Ma fille n’est pas au ciel, elle n’est pas avec les anges…
Sarah s’accroche au cercueil et avec un mouvement de rage, elle le renverse sur le sol dans un fracas épouvantable. Un cri monte de l’assemblée. Du cercueil entrouvert s’échappe une poupée de chiffon, une vieille poupée très simple, juste habillée d’une robe à carreaux rouges. C’était la préférée de Clémentine, la seule qu’elle gardait encore pour s’endormir. Sarah se précipite pour la ramasser puis, se relevant, elle se met à hurler.
— Elle n’est même pas dans ce cercueil ! Personne ne sait où elle est, personne ne sait où est… son corps.
Sur ces derniers mots, sa voix s’est brisée en un sanglot déchirant. Marc, comme un robot, se lève et se dirige vers sa femme. Il tente de la prendre dans ses bras mais elle se libère puis le regarde. Fixement. Il y a dans ses yeux une haine immense, une haine que seul le désespoir d’une mère peut faire naître.
— Ne me touche pas, plus jamais, c’est ta faute, tout ça, ta faute !
Puis elle s’effondre sur le sol, la poupée serrée entre ses mains, les épaules agitées de terribles soubresauts.
Au premier rang, un petit visage s’est tourné vers la scène, il n’y a plus de larmes sur ses joues, seulement une peur indicible dans ses yeux, une peur abyssale et une intense culpabilité. «
[…] avis sur ce livre : Maud, Mon journal livresque, Coup de cœur de CB, Collectif Polar, La culture dans tous ses […]
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Un excellent auteur ! Achat prévu à l’Iris Noir.
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Je viens justement de terminer un autre roman de l’auteur, je me laisserais bien tenter par celui-ci 🙂
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Voilà une belle idée Ludivine
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Je note !
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merci
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Je n’ai pas lu le livre mais je connais la chanson et je pourrais la chanter… ♫
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Pour chanter je te fais confiance ♫♫♫
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PTDR
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hihi ;-P
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A reblogué ceci sur Le Bien-Etre au bout des Doigts.
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merci
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