Mrs McGinty est morte, Agatha Christie

Le livre oublié de Ge

Le livre : Mrs McGinty est morte d’Agatha Christie.  Rééditer sous le titre Madame McGinty est morte. Traduit et entièrement révisé de l’anglais par Janine Lévy. Paru le 8 avril 2015 au Ed. du Masque dans la collection Le Masque. Agatha Christie, n° 46. 5€60. (311 p.) ; 18 x 11 cm

4e de couv :

Lorsque la vieille Mme McGinty est retrouvée morte, le crâne fracassé, les soupçons se portent immédiatement sur son antipathique locataire, James Bentley. On a en effet retrouvé sur ce dernier des traces du sang de la victime. Mais l’enquête se révèle plus compliquée que prévu et le commissaire Spence craint d’avoir fait fausse route. Pour lever le doute sur l’innocence du condamné, il fait appel à Hercule Poirot et ses légendaires cellules grises. Le détective s’emploie alors à démasquer l’assassin, mettant sans le savoir sa propre vie en danger.

L’auteur : Faut-il encore présenter cette auteure incontournable ? Oui sans doute !  Agatha Christie (1890-1976) est la reine incontestée et inégalée du roman policier classique. Elle est aujourd’hui l’un des auteurs les plus lus à travers le monde. Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller, est une femme de lettres britannique ayant également écrit sous le pseudonyme de Mary Westmacott.
Élevée dans un milieu bourgeois, la jeune Agatha se trouve vite orpheline de père, développant son aptitude à l’écriture sous le regard bienveillant de sa mère. Infirmière lors de la Première Guerre mondiale, elle apprend l’usage des drogues, ce qui lui sert plus tard lorsqu’à la suite d’un pari avec sa sœur, elle publie son premier roman en 1920 « La Mystérieuse affaire de Styles« , où apparaît Hercule Poirot.
En décembre 1926, la fiction semble s’inviter dans la réalité : Agatha Christie disparaît subitement. Le scandale éclate. La presse fait ses choux gras de l’affaire. La police est sur les dents. 15000 volontaires participent aux recherches. Agatha Christie est retrouvée douze jours plus tard, dans un hôtel d’une station thermale. Elle est enregistrée au nom de la maîtresse de son mari et explique ne se souvenir de rien, y compris de son nom. Fugue amnésique ? Vengeance ? Coup de pub ? Le fond de l’affaire reste aujourd’hui obscur. Mais le grand bruit de l’affaire à depuis inspiré des fictions et renforcé l’aura de l’auteur.
En 1930, un nouveau personnage récurrent , Miss Jane Marple fait son apparition dans « L’Affaire Prothéro« , dénouant les énigmes le temps d’un tricot, bien calée dans son fauteuil, très Old England, tasse de thé à la main.
Suivant son deuxième mari archéologue lors de ses missions, Agatha Christie y puise l’inspiration pour ses romans policiers, trouvant dans le mal du pays sur les dunes d’Égypte où dans sa chambre du Winter Hotel, pour écrire des intrigues passionnantes se déroulant au pays de la Perfide Albion.
Un grand nombre de ses écrits ont été adaptes au cinéma, à la télévision ainsi qu’au théâtre. On pourra citer, parmi son œuvre prolifique, « Le Crime de l’Orient-Express », « Dix petits nègres », « Mort sur le Nil », « Le Train de 16 h 50 » ou « Le Meurtre de Roger Ackroyd« .
L’œuvre d’Agatha Christie (66 romans, 154 nouvelles et 20 pièces de théâtre) fait partie des plus lues dans le monde, avec celle de Shakespeare et la Bible. Elle a été publiée à plus de 2 milliards d’exemplaires et en 57 langues.
Le style d’Agatha Christie, simple, sage et flegmatique, l’inventivité sans fin de ses énigmes policières, lui assurent encore aujourd’hui le statut de référence.
Extrait :
— Il n’a pas l’air très séduisant, votre James Bentley.
— C’est le moins qu’on puisse dire. Je ne vois pas à qui il pourrait plaire. Mais je n’ai pas envie de le voir pendu pour autant.
— Et vous pensez qu’il va être pendu ?
— Je ne vois pas au nom de quoi il ne le serait pas. La défense peut faire appel, mais en s’appuyant sur des arguments bien minces, sur des arguties techniques, et ça m’étonnerait qu’elle obtienne gain de cause.
— Il a un bon avocat ?
— Comme il n’a pas le sou, on lui a désigné d’office le jeune Graybrook. Je dois reconnaître qu’il a été très consciencieux et que sa défense a été la meilleure possible.
— Ce qui revient à dire que Bentley a eu un procès équitable et qu’il a été condamné par un jury offrant toutes les garanties de sérieux.
— Exact. Un jury dans la bonne moyenne. Sept hommes, cinq femmes, tous honnêtes et sensés. Le juge était le vieux Stanisdale. Scrupuleusement impartial, dépourvu de préjugés.
— Au regard de la loi de ce pays, James Bentley n’a donc aucune raison de se plaindre.
— Si on le pend pour un crime qu’il n’a pas commis, il en aura une excellente !

Le post-it de Ge

Mrs McGinty est morte, Agatha Christie

Voilà un excellent Poirot, un que je n’avais jamais lu moi qui pensais avoir tout lu de la reine du roman policier.

Il faut dire que ce titre fait partie du Volume 9 de l’œuvre d’Agatha Christie Les années 1949-1953. Et dans cette présentation chronologique des œuvres de la reine du crime. Je n’avais lu que quatre romans sur les six que comportait ce neuvième opus. « Mrs McGinty est morte » est l’un des deux qui manquaient à l’appel.

Mais alors que nous raconte cette « Mrs McGinty est morte »

Un policier proche de la retraite demande à Hercule Poirot d’enquêter sur le meurtre d’une vieille dame assassinée avec un hachoir. L’assassin lui a volé trente livres que la vieille dame cachait sous une lame de parquet. Assassiner une vieille dame pour lui voler trente livres, c’est d’un sordide ! Un crime aussi vulgaire ne peut intéresser l’illustre Poirot… à moins que la police ne fasse fausse route depuis le début ? C’est du moins ce que pense le commanditaire qui a attendu patiemment notre détective Belge chez lui. Pourtant d’après le commissaire pardon le surintendant Spence, qui craint d’avoir fait fausse route, tout semble accuser James Bentley, son locataire. Non seulement parfaitement antipathique, l’homme est de surcroît sans alibi. Aussi pour lever le doute sur l’innocence du condamné, il fait appel au détective Hercule Poirot et à ses légendaires cellules grises.

On se régale à suivre Hercule Poirot dans sa minutieuse enquête. De plus, je ne sais pas si c’est ma lecture qui fut plus acérée mais j’ai trouvé que dans ce roman Agatha Christie jetait plus que jamais un regard encore plus critique sur la bonne société britannique. Ici à travers Poirot, elle nous démontre que celle-ci est bien moins policée qu’elle ne semble vouloir le montrer. Et que malheureusement la violence et la délinquance sont des fléaux qui de plus en plus viennent troubler la vie d’honnêtes et simples citoyens comme si déjà et de tout temps la question sécuritaire était au cœur du débat de nos sociétés occidentales.

Encore une excellente lecture. Décidément je reste fan de Dame Agatha !

10 réflexions sur “Mrs McGinty est morte, Agatha Christie

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