La nuit n’est jamais complète, Niko Tackian

La nuit n'est jamais complète de Niko TackianLe livre : La nuit n’est jamais complète de Niko Tackian. Paru le 13 avril 2017 en poche aux éditions Pocket.  6€60 ; (250 p.) ; 18 x 11 cm
4ème de couverture
La route à perte de vue au milieu d’un désert de rocaille. Arielle et Jimmy parcourent le bitume au volant de leur vieille Ford. Mais quand le père et la fille tombent sur un barrage de police et sont obligés de passer la nuit sur place tout dérape… Ils se réveillent abandonnés, naufragés de l’asphalte, avec trois autres rescapés. À quelques kilomètres de là, deux immenses tours métalliques se dressent, cadavres rongés par la rouille et le temps. Quelques maisons en tôles froissé se serrent pour se protéger du vent. Cette ancienne mine sera leur refuge. Ou leur pire cauchemar…
Mais ce voyage au cour des ténèbres est il vraiment un hasard ?

L’auteur : Niko Tackian est né le 5 avril 1973 à Paris. Il a été journaliste puis rédacteur en chef avant de se diriger vers les scénarios. Il devient auteur de bandes dessinées pour différents styles (polar, SF, fantasy, etc.). Il écrit également pour la télévision (Le repaire de la Vouivre, etc.) et en 2015, avec Franck Thilliez, il crée la série à succès Alex Hugo avec Samuel Le Bihan. Puis, il écrit et réalise en 2008 son premier film Azad. Il s’inspire alors des écrits de son véritable grand-père Krékor Kandarian et de son voyage vers la France afin de fuir le génocide arménien en 1915. Il sort son premier roman en 2015 Quelque part avant l’enfer, en 2016 La nuit n’est jamais complète, en 2017 Toxique (qui marque ainsi l’entrée du commandant Tomar Khan), en 2018 (toujours avec T.Khan) dans Fantzamë et il participe aussi à Phobia, en 2019, Avalanche hôtel puis le 3ème volet des aventures du commandant avec Celle qui pleurait sous l’eau en 2020, en 2021, Solitudes et en 2022, Respire.

 

Extrait : 
Un léger bruissement fit vibrer l’air à quelques mètres de lui, le sortant de l’engourdissement dans lequel ses pensées étaient en train de le plonger. Il contracta les muscles de son dos pour pivoter son corps et redressa sa tête, concentrant ce qui lui restait de sens pour essayer de scruter les abysses qui l’entouraient. Ça ressemblait à des pas, dit la voix d’une manière étonnamment inquiète. Et il y avait de quoi ! Si c’étaient des pas, ça voulait dire que quelque chose habitait dans cette galerie isolée quatre cents mètres sous terre. Mais rien ne pouvait vivre ici ! Qui te parle de vivre ? Cette mine, c’est le monde des morts, coco ! Jimmy planta ses deux mains dans le sol pour se redresser et remarqua qu’il était humide, comme imprégné d’eau tiède. Une source de chaleur étonnante dans ce lieu où l’atmosphère froide le faisait grelotter. La lampe avait cessé de diffuser sa lumière et il chercha machinalement le mécanisme de la dynamo pour la recharger. Quelques mouvements de poignet plus tard, une lueur rassurante, bien que de plus en plus blafarde, se diffusa autour de lui. 

 

Les missives de Fanny H

La nuit n’est jamais complète, Niko Tackian

A travers un paysage désertique, Jimmy roule depuis des heures. Sa fille, Arielle, l’accompagne. Cela fait dix ans qu’ils ne sont plus qu’à deux. Sa femme est décédée. Soudain, ils doivent s’arrêter. En plein milieu de la route 33, un policer a installé un barrage suite à l’effondrement de celle-ci quelques kilomètres plus loin. Trois autres voitures et leur propriétaire sont également à l’arrêt. Il y a Juan, qui déplait fortement à Jimmy car il regarde d’un œil salace sa fille en faisant des allusions inappropriées, Florencio et son look de représentant et Victor, un petit nerveux. Après discussion, ils choisiront tous de dormir sur place dans leurs voitures respectives. Curieusement, ils ne se réveilleront qu’en fin de matinée. Ils en sont certains : ils ont été drogués. Par qui ? Facile, le flic s’est volatilisé. De plus, les trois véhicules ne démarrent plus. Ils décident donc de partir à pied malgré quelques heures de marche en pleine chaleur et quasiment plus d’eau. Ils sont perdus au milieu de nul part. Victor est catastrophé et Juan de plus en plus désagréable.
Enfin, un village minier est en vue. Ils sont sauvés mais…pourquoi est-il vide de ses habitants mais pas de leurs affaires ? Qu’est-ce que ces papillons noirs dessinés sur les murs ? Que découvriront-ils derrière la porte de la seule maison fermée et aux rideaux tirés ?

Avec La nuit n’est jamais complète, j’avais l’impression de « lire un film » tellement je l’ai trouvé intense. La tension palpable monte patiemment, sournoisement et s’insinue en nous. On éprouve la fatigue, l’inquiétude et la peur des personnages en temps réel dans ce huis clos inquiétant. Niko Tackian est décidemment très fort pour nous faire ressentir et visualiser ce qu’il souhaite à travers ses histoires. Il y a souvent une progression, une maturité dans l’écriture d’un auteur mais pour son deuxième roman, l’auteur frappe très fort.
Il ne me restera plus qu’à lire son premier, Quelque part avant l’enfer et découvrir son univers en bande dessinée.
Avec La nuit n’est jamais complète, ma nuit l’a réellement été, incomplète. Impossible de dormir sans le finir, comprendre et surtout savoir. Je n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle avec Stephen King car c’est tout à fait son style alors je dis vraiment bravo à Niko Tackian, écrivain de talent.

Alors si vous aussi, vous souhaitez savoir ce qu’il va se passer pour Jimmy, sa fille, Juan, Florencio et Victor, allez-vous perdre sur la route 33… mais faites attention, quand l’obscurité arrive, n’oubliez pas… La nuit n’est jamais complète...

NDLR :

Je ne sais pas si vous le savez mais Fanny Haquette à créer dernièrement sur Facebook un groupe « Fan de Niko Tackian« 

N’hésitez surtout pas à vous y abonner, Fanny vous recevra avec plaisir et toujours avec gentillesse.

C’est ici en un petit clic

 

8 réflexions sur “La nuit n’est jamais complète, Niko Tackian

  1. « La nuit n’est jamais complète » est, encore aujourd’hui, mon roman préféré de l’auteur. Je l’ai trouvé très intense, très bien construit et bon sang ce qu’il m’a fichu la trouille à certains moments ! 😁 Plusieurs années après ma lecture, il est encore dans ma tête. J’ai aussi beaucoup aimé « Quelque part avant l’enfer » mais je ne savais pas qu’il existait une bd.

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