Les carnets secrets de l’ange de la mort, Raphaël Grangier

La double chronique sur Collectif Polar

Aujourd’hui encore plusieurs flingueuses ont lu le même bouquin.

Aussi deux d’entre elles vont partager avec vous leur avis.

Ce matin c’est Fanny Haquette


Le livre : Les carnets secrets de l’ange de la mort de Raphaël Grangier paru le 23 mars 2021 aux éditions RDG Editions, LBS Noir; 15€ ; (385 pages) ; 20cm x 12cm
4ème de couverture 
Quand l’armée rouge pénétra dans le camp d’Auschwitz en janvier 1945, Joseph Mengele, auteur de multiples expérimentations meurtrières sur de nombreux détenus, avait déjà disparu. Malgré ses efforts considérables, le Mossad ne pourra jamais l’appréhender. Un jour, ses notes, sur ce qu’il considérait comme ses travaux, réapparaissent à la surface…
Périgueux, printemps 2019. Une jeune étudiante disparait devant la cité scolaire Laure Gatet. Dans le même temps, des corps, tous d’origine juive, sont retrouvés en différents points de la Dordogne. Le capitaine Denoeux sera en charge de retrouver la jeune femme. Les enquêteurs vont alors suivre les traces d’un barbare en quête de leur faire revivre les pires expériences du passé : celles inventées par le docteur Josef Mengele, « l’ange de la mort ».

L’auteur Raphäel Grangier est né à Bordeaux en 1978. Il a travaillé dans le secteur de la sous-traitance avionique puis se dirige ensuite pour quelques temps vers l’enseignement en sciences et technologies industrielles. Il exerce à ce jour comme cadre administratif dans une entreprise de métallurgie.
La tempête Martin l’amènera à écrire étant oisolé. Ses romans sont tournés vers le passé avec une part très importante de réalité.
Il est également l’auteur de IV en 2014 et Ils vont tous mourir en 2018.

Extrait :

Mètre après mètre, elle glissa un comprimé dans sa bouche, puis un autre. Elle n’entendait plus le bruit de la vie ni celui des véhicules. Gisèle ne sentait plus l’humidité la transpercer tel un pieu de glace. Elle ne ressentait plus la brûlure de l’air glacé sur ses bronches.
Elle ne vit pas non plus les commères dissimulées derrière leurs rideaux l’observer et commenter gratuitement sa démarche.
L’avenue de l’Europe était déjà derrière elle. Plus qu’un vague souvenir. Plusieurs secondes déjà qu’elle avait franchi le passage à niveau de la ligne de chemin de fer Bordeaux-Périgueux. Derrière ses rétines fatiguées, la tristesse d’une vie gâchée. Devant, les lignes élancées de deux chênes envahis de lierre. Deux mâts dressés vers le ciel : un phare qui annonçait la mer. Dans le gris de ses yeux, le reflet de l’eau glacée.

Les missives de Fanny H

Les carnets secrets de l’ange de la mort, Raphaël Grangier

Dans Les carnets secrets de l’ange de la mort, l’auteur emmène ses enquêteurs loin, très loin dans la folie de l’antisémitisme.

Dans ce roman, nous faisons donc la connaissance du capitaine Stéphanie Denoeux et de son équipe. La capitaine est une femme de caractère, humaine mais très stressée. Elle traine dans son sillage une cicatrice profonde encore très douloureuse en la perte de son co-équipier dont elle était très proche.
Chez Litou, militaire de formation, elle retrouve un peu cette complicité perdue et il l’aide beaucoup autant professionnellement que personnellement. Stéphanie et ses collègues vont certainement connaître l’affaire la plus difficile de leur vie, une affaire maudite et de plus, elle subira la pression de sa hiérarchie.

J’avais très envie de lire cette histoire et en même temps je me suis demandée ce que j’allais y trouver, comment l’auteur arriverait à nous parler de ces horreurs commises par les nazis dans le passé sans tomber dans une sorte de voyeurisme, ce livre n’étant pas historique et une enquête se passant à l’heure d’aujourd’hui.
Lorsque j’ai commencé ce roman, j’ai eu un peu de mal à assimiler la notion de temps dans les cinq premiers chapitres : les faits au présent, ensuite trois heures avant, puis trois mois, puis trois ans mais très rapidement l’histoire s’est imbriquée et impossible de la lâcher !

Dans Les carnets secrets de l’ange de la mort, l’auteur s’est autorisé quelques petites inventions tout à fait plausible de la part de ces tueurs fous mais, sachez que le crime principal, certainement le plus terrible dans ce roman, a bel et bien existé parmi les tortures qui ont été infligées par ces fanatiques. Sciemment, je n’en citerai aucun, même s’ils font partis de l’histoire, je n’ai pas envie de les nommer…

Raphaël Grangier a su très bien allier cette partie terrible de la seconde guerre mondiale à la possibilité d’une continuité de nos jours. Certaines scènes sont très durs mais nécessaires à cette histoire dont, avec une fin pareille, je ne suis pas sortie indemne. Je ne vous en dirai pas plus, je ne peux que vous conseillez de lire Les carnets secrets de l’ange de la mort.

C’est un auteur que je vais suivre attentivement, il me tarde que les salons reprennent !

(Merci à Sabine de chez LBS Editions)

5 réflexions sur “Les carnets secrets de l’ange de la mort, Raphaël Grangier

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