Je fus un mauvais homme de Pierre Faupoint

Le livre : Je fus un mauvais homme de Pierre Faupoint – Paru le 11 février 2019 chez Librinova – uniquement en epub  0.99 € (204 pages) ; format  numérique

 4ème de couverture :

Ismaël a tout juste 18 ans lorsqu’il est condamné pour trafic de stupéfiants. À sa sortie de prison, à défaut de pouvoir se venger sur ceux qui l’ont condamné, il déverse sa haine sur la gent féminine. En 2005, il commet l’irréparable et le double meurtre sanguinaire dont il est l’auteur fait la une des journaux : quelles sont les raisons qui ont poussé L’assassin poétique à recueillir une enfant ? Où se trouve la petite Lélia ? Quelques années plus tard, oscillant entre pulsions meurtrières et son rôle de père, Ismaël rencontre Nahima. Enfin heureux, il tombe de haut quand celle-ci le quitte sans un mot, et reprend ses massacres… Parviendra-t-il à échapper aux mains de la police et à garantir l’éducation de sa fille ? Découvrez un thriller psychologique haletant qui nous entraîne aux côtés d’un personnage sombre et complexe !

L’auteur : Né en 1968, Pierre Faupoint est poète et romancier.
En 2017, son recueil de poèmes en prose, Seize, publié à compte d’éditeur, rencontre un succès d’estime, Puis, son premier roman, Je fus un mauvais homme, est unanimement plébiscité par un lectorat de plus en plus large. Aujourd’hui, avec son deuxième roman, Les Écervelés, l’auteur vous plonge dans un futur plus proche que vous ne pouvez l’imaginer. Préparez-vous à faire des sauts dans des corps et dans des lieux qui vous sont inconnus ! Et avec toujours le style percutant et vorace de l’auteur, avec sa plume remarquable.      Son Blog  

 

Extraits :
« Il y avait autant d’objets crasseux dans cette pièce que dans le vestibule.
En avançant encore, des remugles d’urine, qui s’exhalaient de la banquette, heurtèrent mon odorat. Je marquai un temps d’arrêt mais Franck sembla si saoul qu’il n’entendait rien. Je n’étais pourtant qu’à un mètre de lui. Je m’emparai d’abord de la lampe à souder et, malgré le feulement dans l’air, la forme humaine ne réagit toujours pas. Puis, je me saisis des cisailles crocodiles pour chauffer l’intérieur des lames bordées de pointes. La flamme souleva quelque boucan mais l’homme ne se réveilla pas davantage. Mais, au moment même où je me penchai au-dessus de lui il rouvrit les yeux, comme mû par un vain sursaut de vie. Alors je refermai d’un bruit sec les deux lames acérées sur sa verge flasque ! Sous le coup de la douleur, Franck hurla à s’en décrocher la mâchoire. Et aussitôt son cerveau se déconnecta, ses yeux roulèrent sur eux-mêmes et sa tête se plia sur le côté. Il perdit connaissance pendant que du sang, par flots ininterrompus, s’enfuyait de ses parties génitales. Pour accentuer l’hémorragie artérielle, je tirai de toutes mes forces sur les cisailles crocodiles et son sexe, déjà mort, fut projeté contre la télévision éteinte. Un ultime cri, sans âme, sans espoir, sortit de sa pouacre bouche et, en moins de cinq minutes, la vélocité de mes gestes, ajoutée à la débilité de sa santé physique, lui furent fatales. »
 
« Dès que j’eus fermé la porte à clé, je me métamorphosai. Mes mouvements étaient mécaniques, mes sensations et mon âme en surchauffe.
Alors je passai ma combinaison en polypropylène. Lorsque je protégeai mon visage du masque en élastomère, des picotements de plaisir envahirent la peau de mes joues. Après que j’eus enfilé mes gants anti-coupures, quelques-uns de mes organes semblèrent exploser au fond de moi. Je ressentis la force harmonieuse de ce cataclysme avec la dimension d’un ouragan. Enfin, avant de rejoindre mon hôte dans la pièce au piano à queue, je retirai une poire d’étouffement de mon havresac… »

 

La chronique jubilatoire de Dany

Je fus un mauvais homme de Pierre Faupoint

J’aime être surprise par mes lectures et bien j’ai été comblée par ce thriller dont la chute est tout simplement infernale. Bien sûr pour l’apprécier à sa juste valeur il faut suivre les errements de ce méchant Ismaël, tortureur amoureux et tueur opportuniste, rien que pour son plaisir.

C’est ce mauvais homme qui est le narrateur (sauf pour un court passage où il ne peut assister aux échanges) et nous nous rendons compte qu’il est habité par des pulsions contradictoires, où l’amour côtoie la folie meurtrière. L’empathie est provoquée par cette immersion dans la tête d’Ismaël, surtout quand il endosse le rôle de père.
Ce n’est pas ce qui m’a le plus surpris dans ce roman. J’ai été portée par le style de l’auteur, littéraire au vocabulaire riche et pratiquement figé au siècle dernier. Oui cela peut paraître désuet au temps du novlangue qui envahit notre espace sonore, mais la maîtrise de la langue française est une qualité indéniable de ce roman.

Bref une belle plume au service d’une histoire bien construite, surprenante tout au long de ces … pages jusqu’à l’ultime retournement de situation que d’aucuns qualifieraient de « facile », tandis que d’autres de « surprenant et original » car telle est la liberté du créateur de choisir la voie vers laquelle il souhaite guider les lecteurs.

Un premier roman prometteur !

Je remercie l’auteur pour sa confiance

 

3 réflexions sur “Je fus un mauvais homme de Pierre Faupoint

  1. Bonjour à tous, merci Dany pour cette chronique qui me réjouit vraiment. Je viens de la partager sur ma page auteur et je redis ici ce que j’ai dit là-bas : je suis heureux, très heureux que vous ayez mis en évidence que le vocabulaire utilisé, parfois, certes, semble désuet, mais en restant au service du récit. Toujours. Je vous suis mille fois reconnaissant de m’avoir lu et j’espère à bientôt. Pierre

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