Meurtre au Nightwood bar de Katherine V. Forrest

Le livre : Meurtre au Nightwood bar de Katherine V. Forrest. Traduit de l’américain par Christian Bordeleau. Paru le 21 février 2001. 15€ . (190 p.) ; 15 x 22 cm

4e de couv :

Un ange est mort. C’est du moins ce que pense Kate Delafield détective du LAPD, en découvrant le corps de Dory Quillin sur le parking du Nightwood Bar, un établissement lesbien de Los Angeles.
Mais la jeune fille au visage innocent n’était peut-être pas si pure. Drogue, prostitution, troubles de la personnalité semblaient aussi faire partie de sa vie.
Pour débusquer son assassin, la détective devra fouiller dans le passé de Dory et affronter son entourage.
Pour cela, elle ne pourra compter sur personne : ni sur les parents de la victime, qui l’ont rejetée depuis longtemps, ni sur les habituées du Nightwood Bar, pour qui la police symbolise l’oppression machiste.
Seule, l’énigmatique et troublante Andrea viendra à son secours. Mais ses motivations pour séduire Kate sont-elles vraiment innocentes ?

L’auteur :  née , le 20 avril 1939 à Windsor, Ontario, Canada Katherine V. Forrest est l’auteur d’une douzaine de romans, dont sept de la série des « Kate Delafield », plusieurs fois primée. Elle a été directrice de collection chez Naiad Press pendant dix ans et a écrit de nombreux articles critiques. Elle vit actuellement à San Francisco où elle s’est marié et a enseigné la littérature.

 

Extraits :
« La seule chose que je puisse vraiment faire en tant qu’officier de police est d’essayer d’obtenir que les lois de ce pays s’appliquent à tout le monde de la même manière. Je crois que c’est un beau métier et que ça vaut la peine d’essayer de retirer de la circulation les êtres qui ne méritent pas de faire partie de la communauté humaine. »
« La majorité des gens soignent leurs blessures et passent à autre chose. Très peu s’attardent à venger les crasses qu’on leur fait. La plupart d’entre nous nous satisfaisons d’un peu de compassion pour nos malheurs. »
– C’est quoi ce bar ? marmonna Taylor.
Jetant un rapide coup d’œil à la grande salle trop éclairée, Kate ne répondit pas. Il lui fallait surtout préserver son énergie pour faire face aux dix femmes agglutinées au comptoir de bois noir. La présence de Taylor amplifiait sa nervosité.

 

Le Post-it de Ge

Meurtre au Nightwood bar de Katherine V. Forrest

J’ai découvert ce titre dernièrement sur le blog de Sérial ReadeuZ.

Pour autant l’auteur ne m’était pas inconnu, je ne suis souvenu avoir lu On écrase bien les cafards mais ça faisait si longtemps. Aussi j’ai voulu replonger quelques 20 ans en arrière et relire Katherine V. Forrest mais cette fois avec son premier roman.

Car ici c’est bien la première enquête de Kate Delafield que nous allons découvrir en même temps que l’on va découvrir le personnage.

Elle nous entraîne en Californie dans le milieu des année 80. Déjà le livre à été écrit en 1987. Et l’auteur visiblement nous immerge dans ces années une peu folle et assez  délirantes qu’était les années 80. On avait l’impression qu’on pouvait repousser toutes les limites de nous imposait  la société. Des années sans doute insouciantes. Il est clair à la lecture de ce roman que l’auteur aussi a vécu intensément ces années là.

Des année où on avait l’impression que la société elle-même changeait.  En France en tout cas, la communauté gay n’a jamais était aussi militante. Elle revendique fièrement  ses droits, les réclame haut et fort. De l’autre coté de l’Atlantique la situation est quelques peut différente. Ce sont les année Sida et si les Gays sont mobilisés, la société, elle, les regarde de travers avec cette maladie que dieu leur envoie pour les punir d’être sorti du droit chemin. Car ici en Amérique, la religion est très prégnante, et l’homosexualité est vue comme une maladie honteuse, une tare qui fait honte à la famille.

Ici il y a des chance que notre enquêtrice du LAPD soit face à un crime homophobe ou du moins lié à la sexualité de la jeune fille, jeune femme retrouvée assassinée à coup de batte de base-ball sur le parking d’un bar lesbien de Los Angeles.

Mais la détective Kate Delefield, du LAPD, chargée de l’affaire ne va pas s’en laissait compter et va tout mettre en oeuvre pour découvrir qui est où qui sont les auteurs de ce sordide et atroce homicide.

Car oui nous sommes là dans une enquête sommes toute classique, un whodunit où l’on recherche le ou les coupables. On suit pas à pas l’écheveaux que déroule Kate sous nos yeux. Si l’enqu^te et l’intrigue sont parfaitement menées et ficelées c’est surtout par ses thèmes que prévaux les attraits de ce polar.

En effet vous l’aurai compris, ici on aborde l’homosexualité, on débat des droits des homosexuels, on touche à leur histoire, celles des combats pour le reconnaissance mais aussi celles faites de répressions et d’injustices. Mais à travers les droit LGBT on traite aussi des droits de la femme qui dans cette Amérique puritaine n’en ont aucune . Celles-ci sont totalement soumises à l’emprise patriarcale. La famille américaine c’est d’abord le père ou alors le mari.

Bref un polar qui sort des sentier battu et qui fait du bien car il est bon par les temps qui cours de se remobiliser pour toute ses causes autours des minorités bafoués, des femmes battues dont tout le monde se fout, du droit à la différence et de combattre aussi ce sexisme ambiant qui repart au galop.

Vous l’aurez compris, j’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture estivale.

Extrait :
Jusqu’où suis-je en mesure d’aller ? Et si, de but en blanc, l’une d’elles me demande si je suis lesbienne ?
Elles ne le feront pas.
Elle fixait le visage des femmes au comptoir. Elles le savent.
Il lui semblait qu’on lui arrachait sa veste et son pantalon de gabardine grise, son costume passe-partout garant de son invisibilité dans le monde ordinaire. Ici, elle se retrouvait en pleine lumière.
Elle se reconnaissait en partie dans chacune des femmes qui la regardaient. L’assurance physique de l’une, la carrure d’une autre, les courts cheveux gris bien coiffés, les vêtements confortables, les visages sans fard et les ongles bien taillés…
Par habitude, elle nota deux femmes noires et deux latinos. Trois portaient des vêtements de base-ball semblables à ceux de Dory Quillin, mais de couleurs différentes. Les autres portaient un pantalon ou un short sur une chemise ou un tee-shirt. Une grosse femme en jupe écossaise et chemisette paysanne était assise, jambes croisées, la jupe remontée sur ses genoux creux.
Leurs regards directs, aiguisés, la pénétraient comme des rayons X. Une femme ronde en short blanc et tee-shirt ample, des anneaux plein les oreilles, se pencha pour murmurer quelque chose à sa compagne, une femme noire aux cheveux si courts qu’ils ne devaient pas faire plus d’un centimètre. La noire sourit et acquiesça.

7 réflexions sur “Meurtre au Nightwood bar de Katherine V. Forrest

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