Un petit air du QDP, une journée à Quai du Polar

QUAI DU POLAR 2022

 par Chantal Criscuolo

Un petit air du QDP, une journée à Quai du Polar

Voilà, l’édition QDP 2022 est officiellement terminée …C’est d’habitude un long et dense week-end pour moi . Mais les éditions se suivent et ne se ressemblent pas ! En effet, je n’ai fait qu’un voyage éclair sur Lyon, ne pouvant rester trois jours. Et en plus, c’est tombé sur le 1er Avril, quelle blague ! Chacun sait que le premier jour d’un festival est peut-être le moins excitant, parce que tous les auteurs annoncés ne sont pas encore là, surtout ceux qu’on aimerait absolument voir ! C’est comme ça que je n’ai pu voir Dolorès Redondo, qui ne rentrait pas si je puis dire, dans mon créneau horaire !

Mais baste ! Aller à Lyon au QDP est toujours une petite fête, et là, ça prenait même les allures d’une aventure, à cause de la météo … Clermont-Ferrand et Lyon appartiennent à la même grande région Auvergne-Rhône-Alpes, mais entre les deux métropoles, l’autoroute passe dans de belles régions montagneuses, qui, ce vendredi matin 1er avril, se couvraient gentiment de neige … Il arrive que l’autoroute soit fermée .. C’est donc bien peu optimiste que j’ai pris le bus à 7h, arrivée théorique à 9h05 à Lyon-Perrache. Et bien, premier point positif, si le bus a eu du retard, c’est à cause des embouteillages lyonnais, pas à cause de la météo ! Et au final, le festival ouvrant à 10h, j’ai eu largement le temps d’être à l’heure devant les portes. J’ai même attendu ..

Après mon premier bonheur, un petit café pour me réchauffer, entrée dans la grande salle du Palais de la Bourse, où se trouvent les différentes librairies recevant les auteurs. Même sans eux, nos précieux auteurs, c’est déjà attirant, vibrionnant, avec ce bruit de fond fait d’échanges plus ou moins forts, de déplacements entre les emplacements des libraires …  D’après le planning des dédicaces, je pouvais rencontrer Hugues Pagan, Céline Denjean, Sébastien Rutès, Abir Mukherjee … et peut-être quelques autres que je n’aurais pas prévus.

C’est ainsi qu’une année, j’avais découvert, esseulé, Dror Mishani, que personne ou peu ne venait voir. Je n’ai pas regretté ma découverte ! Mishani fait partie désormais des auteurs que j’aime lire. Et cette année, j’ai renouvelé l’expérience avec Miguel Szymanski, Portugais comme son nom ne l’indique pas ! Qu’est-ce qui m’a attirée ? Il était lui aussi tout seul, et on le sentait prêt à parler un peu avec tout lecteur potentiel qui voudrait bien s’intéresser à lui. Ce fut une lectrice, moi ! Son roman, Château de cartes, se déroulant Lisbonne, que je connais pas, l’auteur lui-même vivant entre Portugal et Allemagne (pays que je connais un peu), je me suis laissée tenter. Sûr que je ne serai pas déçue … L’an dernier, j’avais acheté L’eau rouge, de Jurica Pavičic, de la même manière, et  … quelle lecture !

Un grand moment : la rencontre avec Monsieur Hugues Pagan. Je dis « Monsieur », car j’avoue que cet auteur m’impressionne un peu .. Il a un tel talent d’écriture, un univers tellement dense, et une grande culture … Nous étions, ce vendredi matin, 3-4 fans à attendre sa venue prévue aux alentours de 11h, mais nous avons attendu un bon petit moment avant de le voir arriver, assez guilleret, l’œil alerte et l’esprit aiguisé ! Il avait été retardé apparemment à l’entrée, sans qu’on ait compris pourquoi. En l’attendant, j’ai pratiqué avec ceux qui patientaient comme moi, ce que j’aime beaucoup dans ce festival, à savoir un échange impromptu autour de nos lectures et auteurs préférés, dont Pagan ! Une dame ne l’avait jamais lu, un monsieur avait tout lu, moi, entre les deux mais convaincue de sa qualité d’écriture … Ce genre de communication spontanée, chaleureuse, heureuse même est un bonheur.

La grande salle s’est remplie, j’ai vu Sylvain Forges, jamais lu mais qui a parlé de son métier d’écrivain, qui ne lui permet pas encore de vivre à temps plein, mais lui apporte ce plaisir absolu que tout un chacun devrait connaître. J’ai choisi son roman Sous la ville, car il se passe à Clermont-Ferrand. J’aime bien circuler en même temps que les personnages d’un roman dans des lieux que je connais ! C’est ainsi que j’ai lu Coline Gatel, dont les intrigues se déroulent à Lyon.

Je vais découvrir ensuite le Guérilla social club de Marc Fernandez, auteur, là encore que je n’ai pas encore lu, bien que connaissant son nom.

Et puis, très agréables instants passés avec Céline Denjean, très vive, très accessible … Son Cheptel m’ayant vraiment plu, j’ai eu envie de me plonger dans la suite, Double amnésie, et sans doute dans ses autres titres ensuite. Il y avait la queue, surtout pour son dernier opus, Matrices. Personnellement, quand je ne connais pas encore un auteur, j’aime bien commencer les titres chronologiquement ; en effet, on voit l’évolution du style, des personnages s’ils sont récurrents … C’est comme entrer dans une famille !

Et j’ai terminé ma journée par Abir Mukherjee. Quel charmant jeune auteur ! Lui aussi était seul quand j’ai littéralement surgi devant lui ! J’étais pressée au moment où je l’ai rencontré, devant retourner à Perrache pour mon bus de retour. Il a ri ! et m’a dit « Vous, vous savez ce que vous voulez ! » Nous avons ri de concert. Excellent souvenir donc de ce jeune homme, souriant, plein d’humour et visiblement heureux d’être là. J’apprécie beaucoup sa série sur l’Inde coloniale, dans les prémices des mouvements de l’indépendance. Auteur à suivre !

Contre toute attente, j’ai eu le plaisir aussi d’assister à une conférence sur « Les Afriques du polar », avec Colin Niel, Deon Meyer (au moins je l’aurai vu !), Chika Inigwe (ravissante Nigériane arrivant des USA et encore un peu dans le décalage horaire, selon ses propres dires !), Max Izambard et Caryl Ferey, sans oublier Alain Léauthier, le modérateur. Chacun a évoqué ses derniers titres (pour Caryl Ferey, il s’agit de son prochain !). Colin Niel m’a donné envie de le lire absolument ! et les autres aussi, du moins ceux que je ne connais pas , Izambard par exemple.

C’est ainsi que j’ai terminé cette unique journée au QDP, entrecoupée quand même de haltes diverses. C’est frustrant, une journée .. Aussi n’ai-je pas trop louché sur le programme des 2 autres jours…! J’aurais pu éventuellement rencontrer une « flingueuse », mais le manque de temps ne l’a pas permis, c’est dommage ! À l’avenir, on pourra peut-être organiser quelque chose !?

Vivement la prochaine édition !!!

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