Un dîner chez Min, Qiu Xiaolong

Le livre : Un dîner chez Min de Qiu Xiaolong, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Adélaïde Pralon. Paru le 4 février 2021 chez Liana Levi. 18€.  (247 p.) ; 21 x 14 cm. Réédité en poche aux Points. Policiers, n° 5507 le 11 février 2022. 7€50. (267 p.) ; 19 x 11 cm

4e de couv : 

Le légendaire et dérangeant inspecteur Chen est sur la touche. Le Bureau de la réforme du système judiciaire, une voie de garage destinée à l’éloigner des enquêtes trop indiscrètes, pourrait le satisfaire en lui laissant le temps d’écrire un roman inspiré par le célèbre juge Ti. Mais on ne se refait pas, et la tentation d’aller fourrer son nez dans une affaire qui bruisse dans Shanghai – celle mettant en cause une belle courtisane qui ouvre sa table privée aux éminences et aux Gros-Sous de la ville – est plus forte que la sagesse. Tout en s’abritant derrière sa très efficace secrétaire, la jolie Jin, l’inspecteur finit par découvrir que le commerce des antiquités chinoises peut s’avérer extrêmement rentable mais parfois dangereux. Et qu’il vaut mieux ne pas se mettre à dos la Sécurité intérieure et les puissants princes rouges…

L’auteur : Qiu Xiaolong est né à Shanghai en 1953. Lors de la Révolution culturelle, son père est la cible des révolutionnaires et lui-même est interdit de cours. Il soutient néanmoins une thèse sur le poète T.S. Eliot et poursuit ses recherches aux États-Unis. Les événements de Tian’anmen le décident à s’y installer définitivement et c’est en anglais qu’il écrit la célèbre série policière mettant en scène l’inspecteur Chen Cao ainsi que les nouvelles du cycle de la Poussière Rouge. Traduits dans vingt pays, ses livres se sont déjà vendus à plus d’un million d’exemplaires à travers le monde. Qiu Xiaolong a été récemment nommé Junwu Professor de l’université de Guangxi, et vit à Saint-Louis, dans le Missouri.

 

Extraits :
« Était-ce à cause des relations secrètes qu’elle entretenait avec des « personnes très haut placées » ? Chen ne pouvait renoncer à cette hypothèse, surtout dans un contexte de lutte de pouvoir acharnée.
Les tensions entre les princes rouges issus de la première génération de cadres du Parti et les nouveaux membres de la Ligue de la jeunesse communiste chinoise ne faisaient que s’intensifier. Si Min avait noué des liens avec un membre d’un de ces clans, l’autre faction tentait peut-être d’utiliser cette information pour faire tomber l’adversaire.
Le témoignage de Min contre son amant – ou ses amants – aurait de quoi déclencher un raz-de-marée politique. »
«En Chine, il fallait savoir lire entre les lignes, comme dans une peinture traditionnelle où les vides sont plus souvent parlants que les pleins.»

Le post-it de Ge

Un dîner chez Min, Qiu Xiaolong

Il y avait longtemps que je n’avais pas lu de polar de Qiu Xiaolong. Je me souviens encore de l’émotion que j’avais ressenti quand j’avais lu son premier roman, Mort d’une héroïne rouge publié il y a plus de vingt ans chez Liana Levi . Moi que l’histoire de la Chine m’intéressait qu’à travers les enquêtes du juge Ti, je découvrais ici la chine moderne, contemporaine et avec cette amorale histoire chinoise,  Qiu Xiaolong me faisait découvrir les déroutantes mœurs du Céleste Empire du milieu à l’heure communiste. Depuis régulièrement je lis un nouveau titre de notre auteur et à chaque fois je ne suis pas déçu.  Pour moi, Qiu Xiaolong est devenu un auteur incontournable.

Et ce nouveau roman de Xialong Qui, un diner chez Min se déguste lui aussi sans modération. On n’y entrevoit Une Chine sous haute surveillance….

Oui mais alors que nous raconte cette nouvelle enquête de l’inspecteur Chen : L’inspecteur Chen a pris la tête du nouveau Bureau de la réforme judiciaire. Ou plutôt on l’y a poussait, un peu comme dans un placard, lui qui a une fâcheuse tendance à déranger l’ordre établi.

« Après avoir été écarté de la police, il avait été nommé directeur du Bureau de la réforme du système judiciaire, un poste sans pouvoir réel, puis envoyé en « congé de convalescence ». Les autorités avaient communément recours à ce stratagème lorsqu’elles jugeaient un cadre du Parti inapte à exercer ses fonctions sans oser le destituer officiellement. Au bout d’un certain temps d’absence, le cadre pouvait disparaître de la circulation sans faire de vagues. »

Un jour, un vieux chasseur le contacte pour lui demander de l’aider dans une enquête sur Min, une courtisane accusée du meurtre de sa cuisinière. Cette affaire lui rappelle étrangement celle du juge Ti sous la dynastie Tang qui a conduit à l’arrestation d’une poétesse. Aidé de Jin, il part en quête d’indices.

Comme à son habitude ou peut-être même encore plus que d’habitude notre auteur nous invite à une sacré balade en Chine. On va naviguer entre Chine traditionnelle, une Chine accrochée à ses coutumes, à ses rites immuables mais aussi on va découvrir une Chine plus abrupte, une Chine moderne qui laisse peut de place à l’improvisation où tout est contrôlé.
Et comme à chaque fois tout cette intrigue est traitée avec finesse et subtilité même si au passage notre auteur n’hésite pas à égratigner le système en place et le parti au pouvoir.
En plus, suivre une enquête gastronomique à Shangaï quel bonheur. Je vous le disais ce polar est un vrai régal !

Challenge Thrillers et Polars de Sharon (du 12 Juillet 2021 au 11 Juillet 2022) ;  

Le Challenge « Le tour du monde en 80 livres » chez Bidb (Chine).

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