Je serai le dernier homme de David Coulon

Le livre : Je serai le dernier homme de David Coulon. Paru le 9 mars 2018 aux Éditions, Lajouanie. 18€. (292 p.) ; 19 x 13 cm

4e de couv : 

Je serai le dernier homme…

Un chemin dans la campagne normande, trois heures du matin. Un homme passablement éméché, rentrant de chez sa maîtresse, regagne son domicile en essayant d’éviter les contrôles de police. Fenêtre ouverte pour tenter de se dégriser, il entend un coup de feu. S’arrête, descend, tend l’oreille. Fait le tour de sa voiture. Une silhouette apparaît, se précipite au volant et tente de démarrer… Courte échauffourée, il éjecte l’intruse de son véhicule, la tête de la malheureuse heurte une pierre. Le fêtard, dont nous ne connaîtrons jamais le nom, se retrouve avec le cadavre à demi dénudé d’une jeune fille. Pourquoi dépose-t-il le corps dans son coffre ? Pourquoi cette fille était-elle seule dans ce champ de blé ? Et pourquoi agit-il de manière aussi incohérente ? Notre héros serait-il le dernier homme à pouvoir répondre à ses interrogations ?

David Coulon signe ici un roman d’une noirceur absolue. Dans des villages dortoirs – la fin d’un certain monde semble proche, les tensions sociales s’exacerbent, les paysages s’obscurcissent de fumées et de rejets industriels… – des oubliés, des virés, des paumés gravitent, énigmatiques, autour du héros toujours lesté de son encombrant cadavre. Meurtre, enlèvement, traque… rien ne manque à cette description saisissante d’une société en décomposition. Surtout pas le style époustouflant et finalement très désespéré de l’auteur.

 

Extrait : 
“Nous sommes loin de la douleur du monde. Nous sommes ensemble. Nous nous aimons.
Je me souviens de ces phrases.
Non. Nous ne nous aimons plus.
je ne t’aime plus.
On ne connaît jamais vraiment les gens qu’on aime. Ils se dévoilent, puis se referment dès qu’émerge la partie la plus sombre de leur être. Comme des plantes vénéneuses. Belles, odorantes, nous nous ouvrons, puis nous dévorons.
Nous cachons en nous la faim et l’horreur.
Nous nous refermons.
Nous ne voulons pas que l’autre puisse voir ça.
Je suis ta plante vénéneuse, Mathilde. Je me referme, tu ne me connais pas, tu ne me connais plus.
je me souviens. Je me souviens de la main de Mathilde dans la mienne, de la petite main d’Emma.
Je me souviens de ma femme, de ma fille.
Je me souviens. 
Nous nous aimions.
Nous étions loin de la douleur du monde.”

Le ressenti de Jean Paul

Je serai le dernier homme de David Coulon

Bonjour à toutes et à tous…

Très belle surprise dès le début de ce roman…
Le premier chapitre est tout simplement excellent, le style, le sujet de toute beauté…

Mais très vite on sombre dans un univers vraiment noir avec énormément de tension et de suspense.
Les autres chapitres sont tous dans la même veine (phrases très courtes, nerveuses à la première personne du singulier, sans pour autant que l’on s’identifie au personnage principal, mais qui m’a permis vraiment de percevoir tout ce qu’il ressentait.

La pression monte, monte…
La question est, qu’aurions-nous fait à sa place ?
On s’englue au fur et à mesure du récit dans les hésitations du héros, dans une noirceur qui va très vite fleurter avec l’horreur. L’utilisation de la première personne est magnifiée par la tension et l’histoire incroyable qui se déroule sous nos yeux jusqu’à la dernière ligne…

Ne passez pas à côté de petit bijou, l’écriture y est vraiment intense !
Énorme coup de cœur.

Un petit coucou aux éditions Lajouanie, une fois de plus ses choix sont excellents et un bisous à Caroline pour ses couvertures toujours au top !

8 réflexions sur “Je serai le dernier homme de David Coulon

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