Celle qui pleurait sous l’eau de Niko Tackian

Le livre : Celle qui pleurait sous l’eau  de Niko Tackian – Paru le 02/01/2020 chez Calmann-Levy – collection Calmann Levy noir –  18.50 €  . (250 pages) ; 13 x21 cm

 4ème de couverture :

SI CLARA N’AVAIT PAS AIMÉ CET HOMME,
ELLE SERAIT TOUJOURS EN VIE.

Aujourd’hui, Clara n’est plus qu’un dossier sur le bureau de Tomar Khan. On vient de la retrouver morte, flottant dans le magnifique bassin Art Déco d’une piscine parisienne. Le suicide paraît évident.

Tomar est prêt à fermer le dossier, d’autant qu’il est très préoccupé par une enquête qui le concerne et se resserre autour de lui. Mais Rhonda,son adjointe, peut comprendre pourquoi une jeune femme aussi lumineuse et passionnée en est venue à mettre fin à ses jours. Elle sent une présence derrière ce geste.

Pas après pas, Rhonda va remonter jusqu’à la source de la souffrance de Clara. Il lui faudra beaucoup de ténacité – et l’appui de Tomar – pour venir à bout de cette enquête bouleversante.

QUI RENDRA JUSTICE À CELLE QUI PLEURAIT SOUS L’EAU ?

L’auteur : Né à Paris en 1973 Nicolas Tackian ou Niko Tackian est un scénariste, réalisateur et romancier français.
De l’écriture à la réalisation, il s’exprime avec le même engouement au cinéma, en bande dessinée, à la télévision et dans les jeux vidéo.
Il a été journaliste et rédacteur en chef de différents magazines de presse avant de devenir scénariste. Il devient auteur de bande dessinée et signe son premier projet aux éditions Semic, avant de rejoindre l’équipe de Soleil Productions avec laquelle il va signer plus de 30 albums. Thriller ésotérique, science fiction, dark fantasy, anticipation, polar, fantastique sont autant d’univers qu’il aime explorer en BD (Kookaburra Universe, Le syndrome de Caïn, L’anatomiste, Orks, La compagnie des lames, Corpus Hermeticum…).
Il devient également scénariste pour la télévision, signe plusieurs épisodes de séries (Inquisitio, Main courante, La Cour des grands, L’ombre de la Vouivre), de nombreux téléfilms et crée, en collaboration avec Franck Thilliez, la série Alex Hugo (interprété par Samuel Le Bihan) en 2015.
En 2008, il écrit et réalise son premier film Azad, primé dans de nombreux festivals à travers le monde.
Après une minutieuse enquête sur le phénomène de la mort imminente, il écrit Quelque part avant l’enfer (2015), son premier roman et obtient le prix des lecteurs au festival polar de Cognac 2015.
Suivra La nuit n’est jamais complète en 2016 puis il change d’éditeur et publie Toxique (2017), puis Fantazmë (2018), deux polars introduisant le personnage de Tomar Khan, commandant à la brigade criminelle parisienne.
En 2019, il signe Avalanche Hôtel (Calmann-Lévy).
Il partage ses activités entre l’écriture de romans, le scénario qu’il enseigne en formation continu à l’École nationale supérieure Louis-Lumière et la pratique des arts martiaux.
Extraits :
« Un peu plus haut sur la butte Chaumont, entre les rues de Mouzaïa, du Général-Brunet et Miguel-Hidalgo, se trouvait un réseau de ruelles étroites encadrées de petites maisons ouvrières, autrefois bon marché. Le quartier de la Mouzaïa avec ses voies pavées exclusivement piétonnes et ses jardins fleuris formait un îlot rare dans la capitale, aux allures de village sans histoire. Des histoires il y en avait pourtant quelques-unes dans le coin – Rhonda était bien placée pour le savoir – mais, globalement, le 19e arrondissement s’en sortait plutôt bien au tableau de la criminalité parisienne. C’était même un des seuls endroits où les jeunes couples pouvaient encore espérer acquérir un appartement, car sa « mauvaise réputation » empêchait le prix au mètre carré d’exploser les compteurs comme partout ailleurs. »
« — Comment ça, elle pleurait sous l’eau ? Qu’est-ce que vous voulez dire ?
— C’est une expression qu’on utilise en compétition. Quand un nageur vient s’entraîner et qu’il traverse des épreuves dans sa vie privée, on lui dit qu’il n’a qu’à pleurer sous l’eau, là où personne ne pourra le voir. »
 

 

La chronique jubilatoire de Dany

Celle qui pleurait sous l’eau de Niko Tackian

Niko Tackian, c’est celui qui frappe à votre porte le 2 janvier, rabat les volets mais vous laisse ouvrir les fenêtres… il vous interpelle et vous engage à aller plus loin une fois la lecture de son roman terminée. Oui, vous vous dites 250 pages c’est court mais ces pages ont un effet retard, comme ces médicaments, ces gélules « à libération prolongée ». Vous y repensez forcément pendant plusieurs jours.

Certes l’auteur nous avait déjà présenté un criminel toxique dans le tome 1 des aventures de Tomar Khan, cette fois compte tenu d’un contexte compliqué c’est son ajointe qui va s’y coller pendant que celui-ci va essayer le se défaire de ses casseroles …Rhonda y va avec pugnacité et intuition, convaincue que le suicide de Clara a été « provoqué ». Les deux protagonistes vont devoir faire enquête « à part »: Tomar se fera accompagner clandestinement par Berthier son mentor, en immersion chez les dealers, pendant que  Rhonda endossera les habits de chef de groupe de la crim.

Dans la famille Khan, j’ai un faible pour Ara, la mère. Elle ne me déçoit aucunement dans cet épisode. Mention particulière pour son courage.

Le roman est résolument centré sur les violences faites aux femmes et les difficultés qu’elles peuvent avoir à produire des preuves et à faire qualifier le suicide « forcé » en homicide. Les textes évoluent et c’est tant mieux.

Alors, comme dit le capitaine s’adressant au brigadier sur la scène de crime « On a quoi ? » Un très bon polar, tout en pudeur et retenue, avec deux enquêtes : l’une, en premier plan, menée par Rhonda sur le suicide de Clara et en second plan, en sous marin, la quête de Tomar sur un passé qui lui échappe du fait de son épilepsie cérébrale, sous la coordination de l’ambitieuse et ambiguë Ovidie Metzger, substitue du Procureur. Le tout est servi par des dialogues d’une efficacité rare, on voit bien la patte du scénariste-dialoguiste.

Et dire qu’il faudra attendre maintenant  deux années pour retrouver notre flic Kurde car en 2021, c’est l’auteur qui le dit, ça sera un thriller « one-shot ».

Lu en version numérique ; epub 9.99 € – audio 20.90 €

 Autres extraits
« Affaire classée. Une victime de plus à disparaître dans l’oubli. Bientôt dans une boîte puis sous deux mètres de terre. De la chair à asticots. Reprends-toi ma fille ! hurla une voix de guerrière à l’intérieur de Rhonda. Quand on côtoyait la mort au quotidien, les idées noires n’étaient jamais loin. Avancer sans penser, mais avancer. »
« Et puis Rhonda arriva au passage évoquant sa rencontre avec « Lui » et la lente descente aux enfers qui s’était ensuivie. Au fil des lignes, elle découvrit avec horreur la relation toxique qui avait plongé cette femme dans l’abîme. D’abord la séduction puis l’assujettissement progressif, les insultes et humiliations, la violence psychique et physique. Rhonda chercha en vain à mettre un nom sur l’homme, mais aucun indice ne lui permettait de confirmer ses doutes »

 

18 réflexions sur “Celle qui pleurait sous l’eau de Niko Tackian

  1. […] Le roman est résolument centré sur les violences faites aux femmes et les difficultés qu’elles peuvent avoir à produire des preuves et à faire qualifier le suicide « forcé » en homicide. Les textes de loi évoluent et c’est tant mieux.Et dire qu’il faudra attendre 2022 pour retrouver notre flic Kurde car en 2021, c’est l’auteur qui le dit, ça sera un thriller « one-shot ».Lien : https://collectifpolar.com/2020/01/07/celle-qui-pleurait-sous-leau-de-niko-tackian/ […]

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